Le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, n’a de cesse de souligner l’importance de préserver le statut juridique, civilisationnel et religieux de la ville sainte, a affirmé, mercredi à New York, le représentant permanent adjoint du Maroc auprès de l’ONU, Omar Kadiri.
Intervenant lors du débat ouvert au Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, M. Kadiri a relevé que le souverain suit de près et avec un grand intérêt tous les développements concernant la cause palestinienne et ne cesse de souligner la nécessité de préserver le statut juridique, historique, civilisationnel, religieux et démographique d’Al Qods Acharif en tant que patrimoine commun de l’humanité, symbole du vivre ensemble pour les adeptes des religions monothéistes et centre des valeurs de respect mutuel et de dialogue.
Il a, à ce propos, rappelé l’Appel d’Al Qods signé par le Souverain et Sa Sainteté le Pape François le 2 mars 2019 à Rabat.
Le diplomate a également indiqué que le Comité Al Qods s’acquitte de son rôle politique et sur le terrain en soutien au peuple palestinien en général et aux Maqdissis en particulier, notant que le Comité allie entre les efforts politiques déployés par le Souverain et l’action sur le terrain menée à travers l’Agence Bayt Mal Al Qods sous la supervision personnelle du Roi.
Depuis sa création en 1995, l’agence a procédé à la réalisation de projets concrets à caractère éducatif, social, économique, sanitaire et culturel, visant notamment à améliorer les conditions de vie des Maqdissis et préserver le cachet civilisationnel et spirituel de la ville sainte en tant que carrefour des religions monothéistes, patrimoine commun de l’humanité et terre de coexistence et de rencontre, a-t-il précisé.
M. Kadiri a relevé que dans le cadre de l’engagement continu du Maroc à améliorer les conditions de vie des Palestiniens, SM le Roi a bien voulu mener la médiation en juillet 2022 pour l’ouverture, sans interruption, du poste-frontière Allenby/Roi Hussein, reliant la Cisjordanie et la Jordanie. Cette initiative s’est répercutée positivement sur la vie quotidienne des Palestiniens et a facilité la circulation des personnes et des biens.
Le diplomate a rappelé un passage du message royal à l’occasion de la Journée internationale de la solidarité avec le peuple palestinien en novembre 2022, dans lequel le Roi souligne que l’action du Royaume du Maroc en faveur de la question palestinienne, qui est le reflet d’un engagement sincère et immuable, « se traduit sur le terrain par des mesures concrètes qui emportent l’agrément et l’adhésion sans réserve des dirigeants et du peuple de Palestine ».
« Aussi, notre souhait est que cette question juste soit maintenue à l’écart des surenchères oiseuses et des calculs étriqués qui ne peuvent que lui être préjudiciables », avait estimé le souverain.
M. Kadiri a, de même, insisté que le Maroc demeure convaincu de la centralité de la cause palestinienne pour la communauté internationale, en soulignant que la stabilité et la prospérité dans la région sont tributaires d’une solution juste et durable à cette question, et ce dans le cadre du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Il a aussi réaffirmé la position constante et sans équivoque du Maroc vis-à-vis de la justesse de cette cause, ainsi que le rejet par le Royaume de toute atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien, notamment le droit d’établir un Etat souverain, indépendant et viable sur la base des frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, vivant côte à côte avec Israël, dans la sécurité, la stabilité et la paix.
Le diplomate a, dans ce cadre, indiqué que le Maroc appelle avec insistance à s’abstenir de tout ce qui pourrait exacerber la situation et entraîner la région vers l’escalade, ainsi que de toutes les mesures unilatérales à même de porter atteinte au statut juridique, historique et géographique de la ville d’Al-Qods et la Mosquée Al Haram Acharif.
Et M. Kadiri de conclure que le Maroc continuera de mettre à contribution son rôle historique et ses relations distinguées avec toutes les parties et les forces internationales agissantes afin d’assurer les conditions propices à la reprise des négociations entre les parties palestinienne et israélienne comme seul moyen de réaliser la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient.