Coordonnée et conçue par Manuel Fernández, par l’intermédiaire de l’Institut d’art de la mode dont il est le créateur et l’idéologue, cette exposition vise à mettre en lumière les relations historiques et culturelles qui unissent les deux nations depuis des siècles.
L’exposition art-Ándalus a été créée dans le but de témoigner de cette histoire commune à travers la mode et l’art, de ratifier l’interculturalité et la coopération hispano-marocaine et de donner une vision futuriste et durable de deux pays unis par des coutumes ancestrales.
Manuel Fernández, dont la mission est de partager, préserver, démocratiser et universaliser l’art, a voulu rendre hommage à ce mélange culturel en fusionnant deux costumes traditionnels des deux pays : la djellaba et la robe à queue. Ces deux vêtements, qui traversent le temps et l’histoire, ont donné naissance à des pièces surprenantes sur lesquelles douze artistes ont réalisé leurs créations.
Les costumes sont accompagnés d’incroyables coiffes conçues par Vivas Carrión. Leur source d’inspiration : le filigrane et l’art décoratif d’al-Andalus.
Six artistes marocains et six artistes espagnols ont interprété, avec différentes techniques picturales, les ODD des Nations unies, en mettant l’accent sur le numéro 5 : l’égalité des sexes. Les douze costumes de l’exposition ont été réalisés dans des ateliers inclusifs et sont faits de tissus recyclés. Art-Ándalus est un projet durable qui, en plus de renforcer nos liens culturels, servira à sensibiliser à la nécessité de respecter l’Agenda 2030.
Les artistes invités à participer à l’exposition sont Ahlam Lemseffer, Arancha Goyeneche, Eva Armisén, Hajar El Moustaassine, Irene López de Castro, Irene López León, Marisa Maestre, Marta Carrascosa, Nadia Chellaoui, Naïma Amsif, Rahima El Arround et Sara Fratini.
« Art-Ándalus est une occasion d’étudier la relation complexe entre l’art et la mode. Les deux disciplines ont forgé leurs propres secteurs distinctifs : l’une d’elles propose l’illusion de quelque chose d’éternel et d’incorruptible, tandis que l’autre, à la recherche de l’avenir, avance à pas de géant et se développe à travers les vêtements », a souligné l’artiste espagnol dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP.
Invitant les habitants et les visiteurs de la Cité ocre à découvrir cette exposition unique dans ce lieu magique du Palais Bahia, M. Fernández a relevé que cette exposition « témoigne de l’interaction culturelle qui a donné naissance à une culture andalouse-maghrébine qui s’est perpétuée dans le temps jusqu’à nos jours ».
Pour sa part, M. Mohamed Benyacoub, directeur des arts au département de la Culture, a indiqué que cette exposition, organisée par le Maroc et l’Espagne ministère de la culture, de la jeunesse et des sports et le ministère espagnol de la Culture et des sports, s’inscrit dans le cadre de l’étroite coopération unissant le Maroc et l’Espagne dans divers domaines, notamment la culture.
Après Marrakech, cette exposition fera escale dans d’autres villes marocaines afin de permettre au public marocain de découvrir ces créations qui fusionnent deux vêtements classiques de deux cultures proches historiquement et géographiquement, a relevé M. Benyacoub.
L’exposition, qui restera ouverte jusqu’au 9 janvier 2023, fait partie du programme de la troisième édition du programme culturel Visages, qui se tient cette année entre octobre et décembre dans différentes villes marocaines.
Visages, dont l’objectif principal est de renforcer et de consolider les liens culturels entre le Maroc et l’Espagne, est organisé par le ministère espagnol de la Culture et des Sports, en collaboration avec l’ambassade d’Espagne à Rabat, l’Agence espagnole de coopération internationale (AECID) et le réseau des instituts Cervantes au Maroc, avec le soutien du ministère marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, de la Fondation nationale des musées, ainsi que de diverses institutions culturelles marocaines.