Les services du procureur continuent toutefois d’examiner une autre plainte pour des faits similaires, déposée fin août contre l’acteur américain, visé par une quinzaine d’autres accusations aux Etats-Unis et à Londres.
Ils ont par ailleurs indiqué avoir abandonné les poursuites contre deux autres acteurs hollywoodiens accusés d’agression sexuelle: Steven Seagal, spécialiste des films d’action comme "Piège en haute mer", et Anthony Anderson dans les plus récents "Black-ish", "Barbershop: The Next Cut" et "Transformers".
Une enquête avait été ouverte en avril à la suite de la plainte d’un homme, "une connaissance", disant avoir été victime d’agression sexuelle de la part de Kevin Spacey en 1992.
Mais "ces accusations ont dépassé le délai de prescription (…) et ne donneront pas lieu à des poursuites", a écrit le bureau du procureur de Los Angeles dans une décision transmise à l’AFP.
Kevin Spacey, récompensé à deux reprises aux Oscars pour ses rôles dans "Usual Suspects" (1995) et "American Beauty" (1999), avait été débarqué par Netflix de la série "House of Cards" dont il tenait le premier rôle.
Il a également été renvoyé du dernier film de Ridley Scott, "Tout l’argent du monde", remplacé au pied levé par Christopher Plummer.
L’acteur Anthony Rapp a été le premier à accuser M. Spacey. Il a raconté à la presse en octobre 2017 comment l’acteur de 26 ans à l’époque s’était jeté sur lui, lors d’une soirée dans son appartement de New York. M. Rapp, alors âgé de 14 ans, a expliqué avoir réussi à lui échapper en se réfugiant dans la salle de bains.
Kevin Spacey a affirmé n’avoir aucun souvenir d’un tel épisode.
La plainte d’une femme accusant Steven Seagal d’agression sexuelle en 1993, alors qu’elle était âgée de 18 ans, est elle aussi prescrite "depuis 1999", a indiqué le bureau du procureur de Los Angeles.
Quant aux accusations d’agressions sexuelles visant Anthony Anderson, elles sont abandonnées "faute de preuves suffisantes", la plaignante ayant refusé d’être interrogée par les enquêteurs.
La procureure Jackie Lacey a annoncé en novembre 2017 la création d’une cellule spéciale pour examiner la déferlante d’accusations d’agressions sexuelles contre une série de grands noms d’Hollywood, dans le sillage des révélations au sujet du producteur déchu Harvey Weinstein.