Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a officialisé, dimanche, sa candidature aux présidentielles d’octobre prochain et réitéré ses critiques contre son rival, l’ancien président Lula Da Silva (gauche), et le pouvoir judiciaire.
La candidature du leader de la droite a été entérinée lors d’une cérémonie officielle du Parti libéral (PL), qui a réuni plus de 10.000 partisans à Rio de Janeiro. A cette occasion, le général de réserve de l’armée Walter Souza Braga Netto a été confirmé comme son colistier à la vice-présidence.
Lors de l’événement organisé dans le complexe sportif Maracanazinho, habillé des couleurs vert et jaune du drapeau national, le président a réitéré ses critiques contre Lula et la Cour suprême, avec laquelle il entretient une vive discorde depuis des années sur divers sujets.
Sans évoquer directement les tensions qui l’ont à nouveau confrontées ces derniers jours au pouvoir judiciaire, Bolsonaro a salué des partisans mis derrière les barreaux pour diffamation contre ce tribunal.
« Aujourd’hui, nous savons aussi ce qu’est la Cour suprême fédérale », a-t-il déclaré, tandis que ses partisans interrompaient son discours par un hué bruyant et des slogans comme « le peuple est suprême ».
Bolsonaro a rappelé les accusations de corruption qui ont mis Lula en prison, avant que les condamnations contre ce dernier ne soient annulées par la Cour suprême.
Il a accusé Lula de « promouvoir l’avortement et la drogue » et de mépriser des valeurs conservatrices des Brésiliens.
Au cours de son allocution, le président a également évoqué sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, qu’il a jugée nécessaire pour « garantir la sécurité alimentaire du Brésil et du monde », en tant que principal fournisseur d’engrais du pays.
Il a également insisté sur le fait que son gouvernement « fait tout son possible » pour préserver l’Amazonie, mais a rappelé que 25 millions de personnes y vivent et « doivent être protégées », une tâche qui est assurée en grande partie par l’armée, selon lui.
Bolsonaro, qui a bénéficié du soutien des évangélistes pour accéder à la présidence en 2018, a également tenu un discours de connotation religieuse.
Brisant les protocoles, il a donné la parole en premier à sa femme, Michelle, qui dans un message à grande teneur religieuse a vanté les qualités de son mari qui lui permettent de guider le Brésil.
La loyauté inconditionnelle a plus pesé pour Bolsonaro lors du choix de son vice-président. Ainsi, il a préféré le général Braga Netto, ancien ministre de la Défense et de la présidence, à l’ancienne ministre de l’Agriculture, Tereza Cristina Correa, dont le nom sonnait fort à la vice-présidence, pour rallier les femmes brésiliennes.