«J’espère que, avec la grâce de Dieu, mon pèlerinage pénitentiel pourra contribuer au chemin de réconciliation déjà entrepris», indique un message écrit sur le compte Twitter du pape qui doit visiter lundi un ancien pensionnat.
C’est là où il doit présenter les excuses officielles de l’Église catholique aux peuples autochtones du Canada pour les abus dont ils ont été victimes.
Le souverain pontife, 85 ans, a déclaré la semaine dernière qu’il espérait que son voyage contribuerait à la guérison et à la réconciliation.
Quelque 150 000 enfants autochtones ont été forcés de fréquenter les pensionnats au Canada, où la négligence et les abus physiques et sexuels étaient monnaie courante. Plus de 60 % des écoles étaient dirigées par l’Église catholique, rappelle le quotidien La Presse.
Selon un leader de cette communauté, les survivants avaient subi un traumatisme inimaginable et la reconnaissance de leur douleur par le pape est une étape cruciale.
Le 1er avril dernier, après avoir rencontré pendant plusieurs jours des groupes des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Vatican, le pape s’est excusé pour la conduite déplorable de membres de l’Église dans ces pensionnats. Un rapport d’une Commission de vérité et réconciliation sur ces pensionnats a détaillé les mauvais traitements graves infligés aux autochtones au Canada. Entre la fin du 19e siècle et 1996, plus de 150.000 enfants autochtones ont été arrachés à leurs familles pour être placés dans ces établissements, dont le dernier a fermé ses portes en 1996.