Lors d’entretiens avec le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, M. Biden a promis de faire passer de quatre à six le nombre de destroyers de la U.S. Navy stationnés à la station navale de Rota, en Espagne.
« Comme je l’ai dit avant le début de la guerre, si Poutine attaquait l’Ukraine, les États-Unis renforceraient leur dispositif de forces en Europe et répondraient à la réalité d’un nouvel environnement de sécurité européen », a expliqué M. Biden aux côtés de M. Sánchez après leur rencontre.
« Ensemble, ces nouveaux engagements constitueront une démonstration impressionnante de l’unité et de la détermination des alliés et de l’approche à 360 degrés de l’OTAN pour notre sécurité », a-t-il soutenu.
M. Biden, qui se trouve à Madrid dans le cadre d’un sommet de l’OTAN de trois jours, a affirmé que les destroyers supplémentaires ne sont que l’une des nombreuses annonces que lui et ses alliés feront au cours du rassemblement.
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a fait référence à ces annonces un peu plus tôt à bord d’Air Force One, alors que M. Biden se rendait à Madrid.
« Les États-Unis feront demain des annonces spécifiques sur terre, sur mer et dans les airs concernant des engagements supplémentaires en matière de posture de force sur le long terme, au-delà de la durée de cette crise, quelle qu’en soit la durée « , a souligné M. Sullivan.
Parmi les annonces attendues figure un plan visant à prolonger la présence des troupes américaines en Pologne, qui y ont été initialement stationnées à la suite de l’attaque russe du 24 février contre l’Ukraine.
Le Pentagone a déployé au moins 4.700 soldats américains en Pologne, pays limitrophe de l’Ukraine, tandis que d’autres forces américaines ont été repositionnées en Allemagne et en Roumanie avant le conflit.
Ces troupes s’ajoutent à une augmentation significative de la présence des forces américaines en Europe, d’environ 80.000 hommes à près de 100.000 depuis fin février.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a également indiqué que l’Alliance prévoyait d’augmenter considérablement sa force de réaction rapide « pour atteindre bien plus de 300.000 » soldats, ce qui représente une augmentation considérable par rapport à la force actuelle de 40.000 personnes.
« Nous allons renforcer nos groupements tactiques dans la partie orientale de l’Alliance (…). Nous allons transformer la Force de réaction de l’OTAN et porter le nombre de nos forces à haut niveau de préparation à bien plus de 300.000”, a fait savoir M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse lundi.