Cette campagne, lancée à 13 jours du premier tour du scrutin, s’achèvera le vendredi 10 juin à minuit et enclenche le début de l’affichage électoral dans les communes, ainsi qu' »une campagne officielle à la radio et à la télévision pour les partis présentant des candidats », selon le site vie-publique.fr.
Les électeurs seront appelés ainsi à départager les 6.293 candidats afin de renouveler les 577 députés de l’Assemblée nationale, dans un contexte national et international particulier marqué par la flambée des prix et son impact sur le pouvoir d’achat des Français et les répercussions du conflit en Ukraine.
Les Français vivant à l’étranger et inscrits sur les listes électorales consulaires pour les 11 circonscriptions qui lui sont consacrées ont commencé à voter pour le premier tour du scrutin vendredi dernier et ce jusqu’à mercredi prochain, via quatre modalités de vote : à l’urne, par procuration, par correspondance ou sur internet.
La course à l’Assemblée nationale, dans laquelle la majorité gouvernementale conduite par le parti présidentiel la République en Marche (LREM) qui a changé de nom pour devenir « Renaissance » en vue de ces législatives, tentera à cette occasion d’obtenir une majorité confortable afin de permettre au chef de l’Etat et à son gouvernement de poursuivre la mise en oeuvre des chantiers lancés lors du premier quinquennat et traduire dans les faits les promesse de la campagne présidentielle.
Les oppositions entament cette campagne législative dans la perspective de réaliser un score à même de leur permettre d’assurer un équilibre de pouvoirs face à Emmanuel Macron et ses alliés, qui, selon les médias, partent comme favoris.
La gauche s’est ainsi regroupée au sein d’une nouvelle coalition, composée notamment de la France insoumise, du Parti Communiste, des écologistes et du Parti Socialiste, afin de faire bloc au parti présidentiel et ses alliés.
Dans le même contexte, le parti présidentiel, MoDem et Horizons ont annoncé une confédération baptisée « Ensemble » regroupant ces trois partis de la majorité présidentielle en vue de ces législatives.
Parmi les plus de 6.000 candidats, figurent d’actuels ou anciens membres du gouvernement Macron, des chefs de partis et de nombreuses figures de la politique française.
Parmi les ministres en exercice qui se sont portés candidats aux législatives on retrouve la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne, et les ministres des Solidarités, Damien Abad, du Travail Olivier Dussopt, de l’Agriculture Marc Fesneau, de l’Intérieur Gérald Darmanin, ou encore de la Santé Brigitte Bourguignon, de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guerini et la nouvelle porte-parole de l’exécutif Olivia Grégoire, pour ne citer que ceux-ci.
Toutefois, tout ministre ayant échoué à obtenir l’investiture populaire lors de ces échéances sera amené à démissionner de son poste au sein du gouvernement, avait indiqué la semaine dernière la porte-parole de l’exécutif.
Pour les chefs de file de partis politiques on peut citer le polémiste d’extrême droite et ex-candidat à la présidence française Eric Zemmour pour son mouvement Reconquête, le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts Julien Bayou, la finaliste de la présidentielle et cheffe de file du parti d’extrême droite le Rassemblement national et Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la dernière élection présidentielle.
Les observateurs craignent surtout un taux d’abstention qui menace à nouveau d’atteindre des sommets, à la lumière des chiffres enregistrés lors de l’élection présidentielle, alors que le pouvoir d’achat, l’emploi, l’écologie, l’éducation, la sécurité, la souveraineté alimentaire et industrielle semblent être les principaux sujets sur lesquels les différents candidats vont axer leur campagne.