Réunion de la CEN-SAD à Rabat, une excellente opportunité pour redynamiser cette organisation (MAE sénégalaise
La 21ème session ordinaire du conseil exécutif de la communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), qui se tient actuellement à Rabat, est une excellente opportunité pour redynamiser l’organisation et ainsi ouvrir une nouvelle page de son histoire, a affirmé, mardi, la ministre sénégalaise des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mme Aïssata Tall Sall.
Pour Mme Tall Sall, la participation du Sénégal à cette session émane de l’importance accordée par son pays à cette organisation régionale et de sa présidence actuellement de l’Union africaine (UA).
« La CEN-SAD a pour objectif d’assurer le développement des territoires africains et aussi de combattre l’insécurité », a-t-elle rappelé dans une déclaration à la presse, ajoutant que « les questions du développement et de la sécurité sont de ce fait les binômes » de cette organisation.
La responsable sénégalaise a, en outre, évoqué les facteurs « exogènes » ayant empêché la tenue de la réunion de la CEN-SAD, notamment la crise en Libye et la pandémie de la Covid-19, soulignant que « grâce à l’intervention du Maroc et à l’engagement du Tchad et du Secrétaire exécutif, les choses ont été reprises en main ».
Dans ce sens, a-t-elle poursuivi, cette 21ème session envisage de doter la CEN-SAD d’un plan quinquennal qui servira d’instrument de pilotage ainsi que pour le parachèvement de son architecture institutionnelle.
« Des organes de l’organisation régionale sont en léthargie comme le conseil économique et le centre de lutte contre le terrorisme », a-t-elle déploré, ajoutant que la rencontre de Rabat est une occasion pour redynamiser ces importants instruments.
Même son de cloche chez le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l’Union des Comores, chargé de la diaspora et de la francophonie, Dhoihir Dhoulkamal, qui, dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, s’est réjoui de la relance de la CEN-SAD, « une institution africaine et l’un des leviers qui va permettre à l’Afrique de se redynamiser et d’assurer un développement harmonieux dans la paix et la stabilité ».
« La mise en place d’un plan quinquennal permettra à cette organisation d’être guidée durant les prochaines 5 années et de relancer également ses institutions, notamment celles chargées des questions de paix, de lutte contre le terrorisme et d’économie », a-t-il signalé.
M. Dhoulkamal a, en outre, assuré que la CEN-SAD est capable, de par l’expérience de ses membres, d’apporter des solutions « très efficientes » aux défis auxquels font face ses États membres, en particulier la problématique de la nutrition.
La 21ème session ordinaire du conseil exécutif de la CEN-SAD, qu’abrite Rabat du 28 au 30 mars, se tient à la suite de la décision prise par le Sommet extraordinaire (du 13 avril 2019 à N’Djamena), et connait la participation des ministres des affaires étrangères des États membres en vue d’examiner diverses questions visant la redynamisation de ce groupement régional.