Intervenant lors de la 15ème conférence de l’énergie, qui se tient sous le thème « Transition énergétique: bilan d’étape et perspectives 2035 », M. Cappelani a ajouté que « le Maroc est un partenaire clé pour l’UE dans la démarche liée à son objectif climatique pour 2050, grâce à son ambitieuse politique climatique et énergétique », mettant en avant le partenariat qui unit les deux parties et qui détaille leurs actions communes en matière de climat.
Pour lui, le Maroc et l’UE ont beaucoup à gagner ensemble en vue d’une sécurité énergétique plus forte, des opportunités commerciales régulières et une protection plus efficiente des citoyens contre l’impact du changement climatique.
Il a ainsi souligné que l’UE compte sur le Royaume pour s’affirmer davantage comme leader de la transition verte en Afrique, en faisant étalage de son énorme potentiel et en se positionnant comme partenaire éco-responsable, compétitif et neutre en carbone.
Le chef adjoint de la délégation de l’UE a, par ailleurs, insisté qu’une réponse forte, collective et adaptée aux défis géopolitiques, énergétiques, climatiques et environnementaux doit être mise en place suite à la présentation par l’UE du pacte vert qui se veut la nouvelle stratégie de croissance de l’Europe pour allier durabilité environnementale, économique et sociale.
Pour sa part, le chef de Bureau pays de la Banque africaine de développement (BAD) pour le Maroc, Achraf Tarsim, a exposé une perspective exhaustive de la transition énergétique en Afrique.
« Pour l’Afrique, la refonte du système énergétique mondial renvoie à l’accessibilité à l’électricité, qui reste toujours un problème primordial pour le continent, et qui pousse donc la transition énergétique à être faite de manière juste et équitable », a-t-il expliqué.
Relavant l’importance de donner accès à l’électricité au profit des populations africaines sur la base des perspectives de l’Ambition mise en place à l’horizon 2030, une ambition forte et importante dans laquelle tous les secteurs (privé et public) doivent investir cinq fois plus pour atteindre l’objectif souhaité.
De son côté, le président de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), Abdellatif Bardach, a affirmé que pour un pays comme le Maroc, les besoins en investissements sont énormes pour réussir le passage à un système énergétique largement dominé par les ressources renouvelables et les énergies propres.
« Il est indispensable d’obtenir le soutien du secteur privé aux niveaux national et international », a insisté M. Bardach, mettant en exergue la nécessité de garantir un cadre attractif clair et transparent pour les investisseurs.
Et d’ajouter que la planification des investissements doit tenir compte de l’évolution future de la demande qui sera marquée par la nécessité de la décarbonisation de plusieurs secteurs énergivores, tels le transport et l’industrie.
Organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI par la Fédération de l’énergie avec l’appui du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, la 15ème conférence de l’énergie rassemble une pléiade de personnalités institutionnelles marocaines et étrangères réunies pour dresser un bilan d’étape et surtout examiner les perspectives d’avenir d’un secteur hautement stratégique.
Les échanges lors de la 15e conférence de l’énergie dont les Émirats Arabes Unis est le pays invité d’honneur, permettront d’émettre, à la lumière des dernières évolutions au niveau national et international, des propositions concrètes susceptibles de contribuer à l’élaboration d’une stratégie nationale renouvelée pour l’énergie, avec plus d’ambition et de réalisme.