En effet, cette stratégie proactive a révélé une efficience qui n’est plus à démontrer à la faveur de la vigilance permanente et de la coopération étroite et agissante entre les différents services sécuritaires, ayant permis de neutraliser des organisations extrémistes et de démanteler les cellules terroristes avant de passer à l’acte.
Au cours de l’année qui s’achève, le Maroc a poursuivi les efforts visant à déjouer les menaces terroristes et à avorter les desseins sinistres ourdis contre la sécurité et la stabilité du pays, grâce à l’adoption d’une approche faisant intervenir aspects sécuritaires et juridiques d’une part, et aspects socioéconomiques, politiques et religieux d’autre part.
Au chapitre socioéconomique, il a été procédé à l’opérationnalisation de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par SM le Roi Mohammed VI en 2005, notamment à travers la mise en œuvre de projets générateurs de revenus et la réalisation d’écoles, hôpitaux et infrastructures destinés à la lutte contre la précarité et la pauvreté.
Sur le plan religieux, le Maroc a restructuré ce champ en plaçant l’ensemble des mosquées sous la tutelle du ministère des Habous et des Affaires islamiques, sans oublier la décision d’unifier l’instance de l’Iftae (avis religieux), désormais compétence exclusive du Conseil supérieur des oulémas, présidé par SM le Roi.
A cette mesure, s’ajoute l’instauration de l’Institut Mohammed VI de formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates, voué à la consécration des préceptes de l’Islam modéré.
Au niveau de la diplomatie religieuse, et dans le cadre de la coopération Sud-Sud, la Fondation Mohammed VI des oulémas africains est chargée, entre autres, de fédérer et de coordonner les efforts des ouléma musulmans au Maroc et en Afrique, dans l’objectif de faire connaître, de diffuser et de consacrer les nobles valeurs de l’Islam, tout en servant de plateforme de partage des idées et des connaissances, et de formation des étudiants africains.
Sur le terrain, et dans le cadre des efforts inlassables déployés par les services de sécurité pour neutraliser les nébuleuses terroristes, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), bras judiciaire de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a démantelé plusieurs cellules terroristes, dont certaines étaient à un stade avancé de préparation d’actes terroristes imminents visant la sécurité du pays.
Depuis sa création en 2015 et jusqu’au 19 juillet dernier, le BCIJ a réussi à démanteler 84 cellules terroristes, dont 78 en lien avec l’organisation de Daech et 6 autres acquises à l’idéologie de la nébuleuse Al-Istihlal wal Faye, qui légitime des activités illicites pour financer des actes terroristes portant gravement atteinte à l’ordre public.
L’action du BCIJ a également permis de traduire en justice 1.357 individus liés à des affaires de terrorisme et d’extrémisme, en plus de 14 femmes et 34 mineurs. Il s’agit également de 137 individus de retour de zones de combat qui ont été déférés à la justice, parmi lesquels 115 rentrés de la scène syro-irakienne, 14 ex-membres de Daech en Libye, et 8 autres extradés vers le Maroc dans le cadre de la coordination entre le Royaume et les Etats-Unis.
A cet égard, il importe de rappeler l’importance de la coopération sécuritaire et la coordination en matière de renseignements entre le Maroc et les États-Unis, ayant permis le démantèlement, en mars dernier à Oujda, d’une cellule terroriste composée de quatre individus.
La DGST a de même fourni, en janvier dernier, des informations de premier ordre à Washington au sujet d’un soldat américain pour son implication dans la planification d’actes terroristes en plus de ses liens avec des éléments appartenant à Daech.
C’est dans ce cadre que la DGST a reçu des félicitations du FBI et de la CIA saluant le niveau de coopération distingué et de partenariat avancé avec les services marocains, en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Ce rôle actif aux plans régional et international conforte la confiance et la considération dont jouit l’approche singulière élaborée par le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, en matière de lutte contre le terrorisme.
Il n’est donc pas étonnant que le Maroc accueille le Bureau-programme des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, et accède à la co-présidence de la Coalition internationale contre Daesh pour le lancement de son Groupe de réflexion sur l’Afrique, ou encore à la co-présidence, pour un troisième mandat, du Forum mondial de lutte contre le terrorisme.
A ce propos justement, le Secrétaire-adjoint du bureau des Nations-unies pour la lutte contre le terrorisme, Vladimir Voronkov, a loué le rôle qu’occupe le Maroc comme « l’une des forces principales » dans la lutte contre le terrorisme au sein de l’ONU, mettant l’accent sur la contribution essentielle du Royaume, en tant que partenaire distingué dans la lutte internationale contre ce phénomène.
Cette reconnaissance du rôle joué par le Royaume aux plans régional et international dans la lutte anti-terroriste a été également soulignée par le Royaume-Uni qui s’est félicité de l’établissement à Rabat du Bureau Programme pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique.
Dans un communiqué conjoint à l’issue de la 3ème session du dialogue stratégique Maroc-Grande Bretagne, les deux pays ont appelé à une action internationale résolue pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent sous toutes ses formes, et réaffirmé leur soutien à la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme des Nations Unies.
Pays africain hôte, en juin 2018, de la réunion des Directeurs politiques de la Coalition internationale contre Daesh consacrée à la menace terroriste en Afrique, le Maroc organisera, le printemps prochain, la réunion ministérielle de ladite Coalition.
D’ailleurs, le Département d’Etat américain a souligné que l’Africa Focus Group, relevant de la Coalition internationale contre Daesh co-présidée par le Maroc, «permettra à la Coalition d’entreprendre des programmes de renforcement des capacités civiles pour aider à faire face à la menace de Daesh en Afrique, et de synchroniser ces efforts avec les initiatives existantes sur le terrain».
A ce leadership régional, le Maroc a constamment contribué aux efforts de réflexions et d’actions internationales dans la lutte contre le terrorisme, puisque le Royaume co-préside, depuis 2016 et pour un troisième mandat, le Forum mondial de lutte contre le terrorisme, dont il est un des pays fondateurs.