« Le jeu est fermé, l’opposition réduite au silence, la presse muselée et une ambiance de terreur est imposée par le régime en place », fait savoir le journal.
« Qui a dit que la situation des droits de l’Homme s’est améliorée en Algérie ? Personne, pardi ! Le régime n’entend pas lâcher prise », s’indigne l’auteur de l’article, intitulé « Les Algériens sous le régime de la terreur ».
Il fait observer que la « nouvelle Algérie » s’est parée d’une « démocrature bien singulière », expliquant que tout en se targuant de posséder une Constitution la plus respectueuse des droits humains et des libertés, le régime s’emploie à faire le contraire.
Le journal relève que chaque jour, des Algériens sont arrêtés par les services de sécurité, d’autres sont convoqués devant les tribunaux pour répondre de déclarations et de prises de position qui relèvent de la liberté d’opinion.
« Faut-il désespérer de (Abdelmajid) Tebboune et ses mentors ? Malheureusement oui », martèle-t-il, notant que « depuis leur installation à contre-emploi aux affaires du pays, ils se sont acharnés à réduire au silence les Algériens qui clamaient pacifiquement un changement de gouvernance ».
Il estime que derrière des discours emprunts de belles promesses et d’un « nationalisme souffreteux », les gouvernants brisent méthodiquement les derniers symboles d’espoir des Algériens.
« Tant et si bien que toutes les semaines des centaines de nos compatriotes embarquent clandestinement avec femmes et enfants dans des bateaux de fortune pour l’Europe », regrette le journal.
Il fait savoir que les frontières ouest enregistrent tous les jours le départ d’une embarcation à la nuit tombée : Certains accostent en Espagne, mais beaucoup d’autres meurent en mer.
D’après la même source, « aucune voix ne doit plus s’élever du peuple. Silence pour tous. La parole est aux tenants du pouvoir et leurs relais ». « Les mêmes relais qui ont mangé et loué la mafia de Bouteflika continuent à se servir et à sévir. Impitoyablement », commente-t-il avec amertume.
Il rappelle que plus de 230 détenus d’opinion croupissent depuis plusieurs mois dans les prisons, ajoutant que parmi eux figurent des hommes politiques, des journalistes, des universitaires, des chômeurs, des commerçants, des étudiants. Selon lui, « toutes les couches de la société algérienne se retrouvent en prison ».