La vaccination contre le Covid-19 et ses variants, notamment Delta, plus virulent et 60% plus contagieux, permet d’éviter un « tsunami » de contaminations en France, a estimé mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
« Si nous n’avions pas eu le vaccin avec le variant Delta aujourd’hui, on ne parlerait effectivement pas de vague aujourd’hui. Je crois que c’est Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement ndlr) qui a parlé à juste titre de tsunami”, a déclaré le ministre sur RTL.
“Si nous n’avions pas le vaccin pour protéger les plus fragiles, je ne suis même pas sûr qu’un confinement généralisé nous permette de protéger nos hôpitaux et de sauver autant de vies que nous avons pu sauver avec les décisions du président de la République au cours de l’année 2020 », a-t-il assuré.
M. Véran a souligné d’”urgence” pour les Français qui ne le sont pas encore, de se faire vacciner, alors que le pays enregistre une flambée des contaminations, notamment au variant Delta, devenu majoritaire dans le pays.
« Oui, la quatrième vague est là », a reconnu le ministre, évoquant le scepticisme ou l’hostilité de certains publics mobilisés contre le vaccin ou qui s’en tiennent à distance jusqu’ici.
« J’entends les réticences, les gens qui doutent, ont peur. Parfois pour conjurer la peur, on va chercher des idoles, ou se référer à la magie avec des médicaments qui n’existent pas ou ne fonctionnent pas mais je dis que la science est là aussi pour nous aider face à la peur collective et à nous protéger », a-t-il dit.
Samedi, près de 114 000 personnes ont manifesté dans plusieurs villes françaises, notamment à Paris, Perpignan, Valence et à Nice ou encore à Lille contre l’extension des mesures sanitaires et l’obligation de la vaccination pour les travailleurs en contact avec les personnes fragiles, dont le personnel soignant.
La semaine dernière, lors d’une allocution télévisée très attendue, le président français Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures visant à doper la vaccination dans le pays, dans le contexte d’une reprise épidémique et la propagation du variant Delta.
Parmi ces mesures, la vaccination obligatoire des soignants et des professionnels au contact avec des personnes fragiles sous peine de sanctions à partir du 15 septembre, l’élargissement du pass sanitaire dès le 21 juillet pour tous les Français de plus de 12 ans, la mise en place de campagnes de vaccination dans les établissements scolaires dès la rentrée et la fin de la gratuité des tests PCR cet automne sauf sur prescription médicale.
Le pays compte 37.809.568 primo-vaccinés à la date du 19 juillet, tandis que 30.788.868 personnes disposent d’un schéma vaccinal complet.
L’exécutif s’est fixé pour objectifs de faire vacciner 85% des personnes âgées de plus de 50 ans et des adultes atteints de comorbidité, 75% des adultes avec au moins une dose, soit 40 millions de personnes, et 66% avec un schéma vaccinal complet, soit 35 millions d’individus d’ici la fin du mois d’août.