A six mois de la Conférence des Nations-Unies sur le climat (COP26) de Glasgow, « nous sommes au bord du précipice », a alerté M. Guterres, dans un message adressé au Dialogue de Petersberg sur le climat.
« Mais si nous travaillons ensemble, nous pouvons éviter les pires impacts des perturbations climatiques et utiliser la reprise après la pandémie de Covid-19 pour nous orienter sur une voie plus propre et plus verte », a-t-il affirmé.
« Nous ne pouvons plus nous permettre de grandes infrastructures de combustibles fossiles nulle part. De tels investissements ne font qu’aggraver notre situation », a dit le Secrétaire général, ajoutant que les combustibles fossiles « ne sont même pas rentables » et qu’ils « sont désormais plus chers que les énergies renouvelables ».
M. Guterres appelle donc les actionnaires des banques multilatérales de développement et des institutions de financement du développement à collaborer avec la direction de ces banques pour financer un développement sobre en carbone et résilient au climat qui soit aligné sur l’objectif de 1,5 degré.
Il a salué les pays qui se sont engagés à mettre fin au financement et aux subventions des combustibles fossiles. « Il est temps de mettre un prix sur le carbone et de déplacer la fiscalité des revenus vers le carbone », a-t-il dit.
Le chef de l’ONU a également appelé les nations développées à honorer leurs promesses de financement climatique pour aider les pays en développement, notamment en matière d’adaptation.
Pour lutter contre le changement climatique, Antonio Guterres estime nécessaire d’agir à « équilibre égal » dans les domaines de l’atténuation et de l’adaptation, avec un appui financier et technologique. « Cela permettra aux pays développés et en développement de se mobiliser pleinement pour atteindre les émissions mondiales neutre en carbone d’ici le milieu du siècle et renforcer leur résilience aux changements à venir », a-t-il dit.