"Il a atterri ce jour à bord de son avion privé à l’aéroport Ben Gourion et a reçu une carte d’identité israélienne", a indiqué la chaîne de télévision dans la soirée.
Un responsable à "Nativ", un département au sein du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu chargé des affaires des communautés juives de l’ex-Union soviétique, a indiqué que "Roman Abramovitch avait fait une demande de visa d’immigration en Israël auprès de l’ambassade à Moscou", selon la chaîne "10".
"Ses documents ont été examinés en vertu de la Loi du Retour, il avait effectivement droit au statut d’immigrant en Israël, et a ainsi obtenu un visa d’immigration", a-t-on ajouté de même source.
Interrogé par l’AFP, le bureau de M. Netanyahu n’a pas confirmé ou nié ces informations.
La Loi du Retour donne à tout juif, enfant ou petit-enfant de juif, le droit à la nationalité israélienne s’il en fait la demande.
De récentes informations de presse ont fait état d’une nouvelle demande de visa britannique faite par M. Abramovitch après l’expiration du précédent, soulignant que son dossier prenait du temps et que l’attente se faisait longue.
Les relations entre la Russie et le Royaume-Uni traversent une période de tensions inédites en raison notamment de l’empoisonnement d’un ex-agent double russe en Angleterre, imputé par Londres à Moscou, qui rejette ces accusations avec véhémence.
Cette affaire a provoqué une vague d’expulsions de diplomates russes sans précédent à travers le monde, à l’appel du Royaume-Uni, Londres ayant également gelé les contacts avec Moscou et décidé qu’aucun membre de la famille royale ou du gouvernement ne se rendrait à la Coupe du monde de football en Russie (14 juin-15 juillet).
Des appels se faisaient également entendre en Grande-Bretagne à sanctionner des Russes riches qui résident en Angleterre.
Le lieu de résidence de M. Abramovitch, propriétaire du club de Chelsea depuis 2003, est formellement à Jersey, dans les îles Anglo-Normandes. Sa fortune est estimée par Sunday Times à 9,3 milliards de livres britanniques (environ 10,6 milliards d’euros).