M. Netanyahu se rendra en France et en Allemagne du 4 au 6 juin pour des discussions qui devraient porter sur la décision américaine de se retirer de l’accord nucléaire iranien et sur la présence militaire iranienne en Syrie, voisine d’Israël.
"Je présenterai notre position sur la nécessité d’empêcher l’Iran de développer le nucléaire et de s’installer au Moyen-Orient", a déclaré M. Netanyahu lors d’une réunion avec des députés de son parti à la Knesset, le Parlement israélien.
"En ce qui concerne la Syrie, notre position est claire: il n’y pas de place pour la moindre présence militaire iranienne dans aucune partie de la Syrie", a-t-il ajouté.
Benjamin Netanyahu doit rencontrer le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.
M. Netanyahu a ajouté lundi qu’il rencontrerait peut-être la chef du gouvernement britannique Teresa May et qu’il participerait au lancement de la Saison croisée France-Israël, une manifestation destinée à stimuler les relations culturelles et scientifiques entre les deux pays.
L’armée israélienne a frappé le 10 mai ce qu’elle a présenté comme des dizaines de cibles militaires iraniennes en Syrie, en représailles au tir, par les forces iraniennes selon elle, de roquettes contre ses positions sur la partie du Golan occupée et annexée par Israël.
Vingt-sept combattants prorégime syrien avaient été tués, dont au moins 11 Iraniens, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Cette opération avait suscité une vive inquiétude internationale quant au risque de confrontation ouverte entre Israël et l’Iran.
Benjamin Netanyahu avait salué la semaine dernière la politique américaine à l’égard de l’Iran, ennemi juré de l’Etat hébreu, et appelé la communauté internationale à la soutenir.
Israël se considère comme la cible désignée d’un Iran qui serait doté de l’arme atomique, et M. Netanyahu a mené une vigoureuse campagne contre l’accord de 2015.
Selon Chagai Tzuriel, directeur général du ministère du Renseignement israélien, les récents évènements dans la région ont convaincu certains pays, comme la Russie, que permettre à l’Iran de s’établir militairement en Syrie n’était pas une stratégie payante.
Si les différents acteurs ne saisissent pas cette occasion pour repousser l’Iran, "nous allons au devant de la confrontation" avec la République islamique, a prévenu M. Tzuriel lundi devant des journalistes.
La Russie soutient le régime de Bachar al-Assad en Syrie et M. Netanyahu s’est entretenu plusieurs fois avec le président russe Vladimir Poutine à propos de la présence iranienne chez son voisin syrien.