Algérie/constitution: victoire du oui avec une abstention record (résultats définitifs)
La réforme de la Constitution algérienne a été approuvée lors du référendum du 1er novembre avec le taux de participation électoral le plus bas de l’histoire du pays, selon les résultats officiels définitifs proclamés jeudi soir par le Conseil constitutionnel.
Le « oui » a recueilli 66,8% des suffrages exprimés contre 33,20% pour le « non », a annoncé à la télévision publique le président du Conseil, Kamel Fenniche, qui s’est félicité d’un scrutin « transparent » et qui « s’est tenu dans de bonnes conditions ».
Mais le taux de participation n’a atteint que 23,84%, soit le plus bas jamais enregistré en Algérie pour un scrutin majeur, un « fiasco » pour le régime, selon plusieurs médias algériens.
En réalité, moins de 15% des électeurs Algériens se sont prononcés en faveur de l’amendement constitutionnel, projet-phare du président Abdelmadjid Tebboune.
M. Tebboune, 74 ans, était absent du pays lors du vote, hospitalisé en Allemagne depuis le 28 octobre après avoir été contaminé par le coronavirus. Son état de santé s’améliore, selon le dernier communiqué de la présidence, qui date de dimanche.
Cette absence a plongé l’Algérie dans un climat d’incertitude politique, au moment où le pays est confronté à une recrudescence de la pandémie de Covid-19 et à la menace d’une grave crise socio-économique et financière.
La réforme de la Constitution est censée constituer la « pierre angulaire » de « l’Algérie nouvelle » et répondre aux aspirations du soulèvement populaire du « Hirak », né en février 2019, qui réclame un « démantèlement du système » politique en place depuis l’indépendance en 1962.
Les partisans du « Hirak » avaient appelé à boycotter le référendum.