Le Maroc plaide à l’Unesco pour la réhabilitation des écoles et du patrimoine culturel de Beyrouth
Le Maroc a plaidé, vendredi, pour un accompagnement conséquent de l’Unesco à la réhabilitation des écoles et du patrimoine culturel de Beyrouth.
Intervenant lors d’une réunion spéciale de l’organisation onusienne sur la situation à Beyrouth, en sa qualité de président du Groupe Arabe, l’ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’Unesco, Samir Addahre a rappelé le soutien du Maroc au peuple libanais éploré suite aux explosions qui ont dévasté Beyrouth le 4 août dernier.
«Le rôle que l’Unesco est appelé à jouer sur les volets essentiels de son mandat que sont l’éducation et la culture pour soutenir le Liban dans cette épreuve, est essentiel», a souligné M. Addahre, rappelant que des dizaines de milliers d’élèves et d’étudiants (85.000 environs) sont privés d’enseignement à Beyrouth, suite à cette tragédie.
L’ambassadeur du Maroc a également rappelé que plus de 300.000 habitants de la capitale libanaise sont aujourd’hui sans abri, dans un contexte marqué par la crise sanitaire de la covid-19, ainsi qu’une conjoncture économique et sociale difficile «pour ce pays frère cher aux Marocains et pour lequel SM le Roi Mohammed VI suit personnellement l’évolution de la situation humanitaire».
M. Addahre a aussi rappelé le vaste dispositif d’assistance humanitaire mis en place sur Hautes Instructions du Souverain, pour soutenir le peuple libanais dans cette épreuve douloureuse.
L’aide médicale et humanitaire marocaine a nécessité la mise en place d’un véritable pont aérien avec 17 appareils mobilisés pour acheminer les aides alimentaires, les médicaments de première urgence, les tentes et couvertures pour l’hébergement des sinistrés et du matériel médical de prévention contre la pandémie de la covid-19 qui touche également durement le Liban, a-t-il énuméré.
Un hôpital militaire de campagne, a-t-il ajouté, a également été déployé pour soigner les blessés, précisant que cette structure médicale marocaine qui reçoit des centaines de patients par jour, compte 150 personnes dont 45 médecins toutes spécialités confondues.
Remerciant la Directrice Générale de l’Unesco pour cette initiative et présentant ses condoléances au nom du groupe arabe au peuple libanais, le représentant permanent du Maroc auprès de l’Unesco a fini son intervention en concluant que «notre raison d’être en tant qu’humanité ne vaut que si nous sommes capables de solidarité et d’empathie pour les plus fragiles, que si nous sommes capables de nous ouvrir à la souffrance des autres».
Ces valeurs qui animent le Maroc envers le peuple libanais ont été saluées par l’ambassadeur du Liban auprès de l’Unesco, Sahar Baassiri, qui a remercié SM le Roi Mohammed VI pour «le soutien continu du Royaume vis-à-vis du peuple libanais». Elle a affirmé avoir eu l’opportunité de visiter la structure médicale mise en place par le Maroc et s’est dite «profondément émue par le professionnalisme, la disponibilité et l’humanisme des équipes marocaines déployées à Beyrouth».
Un mois après la catastrophe qui a endeuillé le Liban, la Directrice Générale de l’Unesco, Audrey Azoulay a pris l’initiative de tenir cette réunion spéciale organisée en visioconférence.
Les 193 pays membres de l’organisation onusienne ont pris connaissance des détails de l’initiative de l’Unesco pour le Liban, baptisée «Li Beiruth», du nom de la célèbre chanson de l’icône libanaise Fayrouz.
Il s’agit d’un plan d’actions à travers lequel l’Unesco entend contribuer à la reconstruction des écoles de Beyrouth et la réhabilitation de son patrimoine culturel.
L’organisation s’est d’ores et déjà engagée à réhabiliter 40 des établissements scolaires détruits par les explosions grâce aux fonds déjà récoltés, sachant qu’il faudrait au moins 23 millions de dollars, selon l’Unesco, pour remettre sur pied l’ensemble des 159 écoles dévastées.