Algérie: un chef de la police de l’ère Bouteflika à nouveau condamné

Un ancien puissant chef de la police algérienne, le général Abdelaghani Hamel, récemment condamné pour « enrichissement illicite », a été de nouveau condamné vendredi à quatre ans de prison ferme pour « abus de fonction ».

L’ex-patron de la police d’Alger, Noureddine Berrachdi, qui a comparu à ses côtés au tribunal de Blida (sud d’Alger), a écopé de la même peine en vertu de de la loi anticorruption.

Le parquet avait réclamé 12 ans d’emprisonnement à l’encontre de M. Hamel et 10 ans contre M. Berrachdi.

La justice leur reproche d’avoir abusé de leurs fonctions pour obtenir « d’indus privilèges à caractère professionnel » afin de préserver leurs postes.

Début avril, M. Hamel avait été condamné à 15 ans ferme pour « enrichissement illicite » et « détournement de foncier », des faits pour lesquels il avait été inculpé et écroué le 5 juillet 2019.

Ses enfants, poursuivis dans la même affaire, ont également reçu de sévères peines, allant de sept à dix ans derrière les barreaux. Son épouse a elle été condamnée à deux ans de prison.

Le procès en appel de M. Hamel et sa famille doit se dérouler dimanche.

Considéré un temps comme un des potentiels successeurs du président déchu Abdelaziz Bouteflika, M. Hamel, 64 ans, ex-directeur général de la sûreté nationale (DGSN), avait été, contre toute attente, limogé en juin 2018 sur fond de scandale de trafic de drogue.

Il avait été incarcéré en juillet 2019 dans le cadre d’une offensive judiciaire lancée contre d’influents ex-responsables politiques et hommes d’affaires après la chute, en avril 2019, de M. Bouteflika.

 

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