Le combat du ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE), pour préserver le droit des opérateurs marocains, petits et grands, face à la concurrence turque se poursuit avec en ligne de mire l’Accord de libre-échange (ALE) entre le Maroc et la Turquie.
En réponse à des questions orales des députés au parlement, un nouvel ultimatum est lancé par le ministre de l’Industrie, du Commerce à la chaîne turque de supermarchés «BIM».
Pour rester au Maroc, BIM n’a qu’un seul choix celui de commercialiser des produits marocains dans ses magasins, selon MHE.
En se conformant à cette obligation émise par le ministre marocain, l’enseigne turque garantira non seulement sa pérennité au niveau national mais également les postes créés au sein de son réseau de 499 magasins éparpillés dans toutes les villes du Maroc.
Face à l’obstination de BIM un autre choix s’impose celui de fermer boutique et mettre fin à une expérience de plus de huit ans sur le territoire national, avertit le ministre.
Par la voix de son directeur financier, Haluk Dortluoğlu, l’enseigne turque s’est défendue, arguant que la majorité des produits commercialisés au Maroc proviennent de sources locales. « Seulement 15% des produits sont importés de Turquie. Le reste, soit 85%, sont achetés auprès de fournisseurs locaux», a déclaré à Reuters Dortluoğlu.
La chaîne compte environ 500 magasins au Maroc (dont 55 ouverts en 2019) drainant près de 5% du chiffre d’affaires total du groupe.