Le journaliste controversé est cité à comparaître par le parquet de Paris pour "injure publique à caractère racial" et pour "provocation publique à la haine raciale", a précisé cette source.
Eric Zemmour devra répondre des propos prononcés le 28 septembre lors de cette "Convention de la droite" organisée par des proches de l’ex-députée d’extrême droite Marion Maréchal.
Dans son intervention, diffusée en intégralité et en direct sur LCI, il s’en était pris, entre autres, aux immigrés "colonisateurs" et à "l’islamisation de la rue".
"En France, comme dans toute l’Europe, tous nos problèmes sont aggravés -je ne dis pas créés- par l’immigration: école, logement, chômage, déficits sociaux, dette publiques, ordre public, prisons, qualifications professionnelles, urgences aux hôpitaux, drogue… Et tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam. C’est la double peine", avait également déclaré M. Zemmour.
Quelques jours après le tollé suscité par ses propos, le parquet de Paris avait annoncé l’ouverture d’une enquête.
"Lorsque nous avons été entendus (par les enquêteurs, ndlr), nous n’avons jamais pu déterminer quels sont les passages des discours qui lui étaient reprochés", s’est étonné l’avocat de M. Zemmour, Me Olivier Pardo, joint par l’AFP.
"Nous avons appris par les médias cette convocation alors que ni moi ni mon client n’avons reçu cette citation", a-t-il ajouté.
"Dans les 10 affaires concernant M. Zemmour" pour des propos contestés, "nous avons obtenu huit relaxes", a assuré l’avocat. "Il ne faudrait donc pas que le parquet confonde précipitation et respect de la procédure".
Mi-octobre, Eric Zemmour est devenu la vedette de "Face à l’info", une émission quotidienne de CNews.
Dans ce programme, plusieurs de ces interventions ont suscité des polémiques. Le 3 décembre, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a d’ailleurs adressé une mise en demeure à la chaine d’info du groupe Canal+, pour des déclarations de M. Zemmour sur l’islam et la colonisation de l’Algérie.
Mi-septembre, Éric Zemmour était définitivement condamné, après le rejet de son pourvoi en cassation, à 3.000 euros d’amende pour provocation à la haine religieuse après des propos anti-musulmans tenus cette fois en 2016, dans l’émission "C à vous" sur France 5.
Dans cette dernière affaire, son avocat a intenté un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme.