Le député de Saône-et-Loire est arrivé peu après 6h40 GMT dans la cour des ministres de Bercy pour un entretien avec le ministre de l’Economie sortant François Baroin.
"La France, une grande nation industrielle, doit se redresser, c’est le sens du message que le président de la République, François Hollande, a adressé", a-t-il dit à des journalistes à son arrivée.
"Notre travail, maintenant, c’est de passer aux travaux pratiques, il faudra faire preuve d’audace", a-t-il ajouté.
Le ministère du Redressement productif, a-t-il dit, "fixe une préférence collective."
"Nous devons penser que le producteur, l’entrepreneur, le chef d’entreprise, le créateur, l’ingénieur, le travailleur sont ceux qui assurent la prospérité d’un pays. Un pays qui ne produit plus est dans la main des pays qui produisent."
C’est à Arnaud Montebourg que revient de mettre en musique le "pacte productif" proposé par François Hollande.
La feuille de route comprend notamment la création d’une banque publique d’investissement, la réorientation de l’épargne vers les petites et moyennes entreprises et l’évolution de la fiscalité pour inciter les entreprises à investir en France.
Il devra également redéfinir, aux côtés du nouveau ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, la stratégie de l’Etat actionnaire alors que plusieurs grandes entreprises voient s’accumuler les défis, du spécialiste du nucléaire Areva
à Air France et EDF en passant par l’avenir de la filière automobile, en difficulté, et du secteur de la défense, appelé à une consolidation.
Arnaud Montebourg a adressé ses voeux de "tranquillité" à François Baroin. Le ministre sortant a de son côté souligné qu’il partait avec le sentiment "du travail accompli".