Johnny Hallyday et Laeticia Boudou se connaissent depuis un an exactement, après une rencontre dans une boîte de nuit de Miami, lorsqu’ils se marient le 25 mars 1996 devant Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly, commune chic à l’ouest de Paris.
"Quand je l’ai rencontré, il manquait beaucoup d’amour. Il était seul", confie-t-elle à l’hebdomadaire Paris Match le jour de son mariage, évoquant un "coup de foudre" immédiat avec la rock star.
Le grand public découvre alors cette jeune femme, mannequin au physique juvénile et aux bouclettes blondes, qui se trouve être aussi la fille d’un ami de Johnny, André Boudou.
Trente-deux ans les séparent et peu de personnes donnent cher de leur union. Car Johnny a été déjà marié à quatre reprises et est abonné aux conquêtes amoureuses. Pourtant, ils resteront mariés 21 ans jusqu’à la mort de "l’idole des jeunes" le 6 décembre 2017.
En 2003, André Boudou, gérant de discothèques à Miami et au Cap d’Agde, dans le sud de la France, propose à Johnny de s’associer et d’en lancer une troisième à Paris. L’Amnésia ouvre mais attire peu de monde et ferme ses portes en janvier 2004.
Cette année-là André Boudou parvient à convaincre son gendre de quitter sa maison de disques historique, Universal, pour Warner, prête à faire un pont d’or au chanteur, lui garantissant de réaliser enfin l’un de ses rêves, faire un album de blues.
La rupture entre Universal et Johnny est consommée en 2005. "Johnny ressent un immense bonheur", affirme l’année suivante à l’AFP son beau-père, une fois le contrat signé avec Warner. "Il est heureux dans sa vie et dans sa carrière maintenant. Un nouveau chapitre s’ouvre".
"Entre le contrat Universal et le contrat Warner, la différence est fabuleuse", assure-t-il encore. Mais Johnny Hallyday perd au passage le contrôle de plus de 1.000 titres enregistrés depuis ses débuts en 1961, qui restent dans le portefeuille d’Universal par décision de justice.
André Boudou est condamné en 2007 à 24 mois de prison dont 6 mois ferme pour fraude fiscale et abus de biens sociaux dans la gestion de l’une de ses discothèques, au Cap d’Agde. Après quoi, il s’efface.
En 2009, Johnny Hallyday est victime d’une infection nosocomiale au cours d’une opération pour une hernie discale en France. Constatant la dégradation de son état de santé à son arrivée à Los Angeles, Laeticia l’emmène aux urgences de l’hôpital Cedar Sinaï. Son pronostic vital est engagé pendant plusieurs jours, mais il s’en sort. "Si je suis en vie, je le dois à ma femme. C’est elle qui a compris que la situation devenait dramatique", confiera-t-il.
Peu de temps après, Johnny met fin à son contrat avec son producteur Jean-Claude Camus après vingt ans de collaboration, ses attachées de presse et son photographe Daniel Angeli.
Pour redonner un coup de fouet à la carrière de son époux, Laeticia va s’imposer dans le rôle de première conseillère.
La même année, dans une lettre ouverte, Johnny monte au créneau pour dénoncer une rumeur présentant Laeticia comme "La Dame de fer", "la régente".
Depuis 2012, les trois sociétés chargées de la gestion des droits de Johnny Hallyday — Artistes et Promotion, Pimiento Music et Mamour — sont présidées, selon le registre des entreprises, par Elyette Boudou, grand-mère de Laeticia Hallyday et mère d’André Boudou.
La propriété de Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) où Johnny Hallyday est décédé, aurait fait l’objet d’une donation au dernier vivant il y a plusieurs années au profit de son épouse dans le cadre d’une société civile immobilière gérée depuis 2014, selon Le Figaro, par Laeticia Hallyday et Eyliette Boudou, surnommée dans la famille "Mamie Rock".