Thierry Henry «simple remplaçant» pendant la Coupe du monde
Thierry Henry a bien accepté d’être remplaçant pendant la Coupe du monde. L’intéressé l’a confirmé mercredi en conférence de presse.
Thierry Henry «simple remplaçant» pendant la Coupe du monde. L’expression a fait bondir Djibril Cissé de sa chaise. Elle correspond pourtant au nouveau statut du meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France. L’information révélée par le Canal Football Club a été confirmée par l’attaquant des Bleus, mercredi. «Oui, le coach est venu me voir à Barcelone, il m’a dit que je ne commencerai pas la Coupe du monde et je l’ai accepté». Beaucoup mieux en tout cas que ce qu’il a pu lire ou entendre autour de son cas personnel. «Des choses inadmissibles, lance-t-il à son auditoire, sans les citer précisément. Les informations, je ne sais jamais d’où elles sortent, mais je trouve ça dommage. A un moment, il juste parler de football et du terrain».
Sa mise sur le banc, l’ancien Gunner assure l’accepter. Il la trouve même «logique» au vu de sa deuxième partie de saison à Barcelone. «J’ai travaillé dur pour rester là pendant douze ans, j’ai toujours eu la chance de jouer en club et d’arriver en jambes pour une grande compétition, explique-t-il. Cette saison, vous l’avez bien vu, j’ai moins joué donc voilà… Le coach a fait ses choix, il faut les respecter. Je ne m’en plains pas». Henry définit son nouveau rôle en deux points. 1) «Mettre ceux qui jouent dans les meilleures dispositions pour les aider à donner le maximum». 2) «Être attentif à ce qui se passe sur le terrain pour être capable d’apporter quelque chose si tu es amené à rentrer».
Lors de son entretien avec le sélectionneur en Catalogne, Henry a reçu l’assurance qu’il aurait du temps pour «travailler» et se remettre à niveau en vue du Mondial. Entré dans l’axe contre le Costa Rica, puis à gauche face à la Tunisie, sans savoir à quel poste souhaite précisément l’utiliser Domenech, l’attaquant dit s’être «senti bien physiquement». «Mais je ne peux pas en dire plus parce que je n’ai joué que 45 minutes et qu’en général, c’est plus vers la 70e qu’on commence à piocher…». A 32 ans, Henry n’est plus le gamin «de 20 ou 21 ans qui n’avait pas besoin de s’échauffer, qui sortait du banc et c’était parti». Qu’importe son statut, il avance vers sa quatrième et dernière Coupe du monde empli d’un «grand sentiment de fierté». «On aura le temps d’en reparler après la Coupe du monde. Je pense même que je vous fatiguerai avec ces histoires (sourires)».