"Nous n’allons pas donner la moindre chance à l’opposition. Nous allons gagner les élections du 26 février prochain dès le premier tour", a-t-il affirmé lors d’une réunion du bureau politique du Parti démocratique sénégalais (PDS- au pouvoir).
"Le mandat que j’exécute actuellement est le fruit d’une élection au premier tour. L’élection à venir, je vais la remporter dés le premier tour", a-t-il promis.
Le président Wade, qui est aussi secrétaire général du PDS, est revenu sur le séminaire auquel avaient pris des constitutionnalistes étrangers, le 21 novembre dernier à Dakar, et qui se sont exprimés en faveur de la recevabilité de sa candidature à un troisième mandat à la tête du pays.
"Aucun juriste au monde ne peut changer une seule virgule du rapport publié par ces vrais professionnels du droit constitutionnel", a-t-il lancé au sujet de ses détracteurs dans l’opposition qui contestent "la constitutionnalité de sa candidature à un nouveau mandat".
"Nous allons sereinement au combat avec un esprit démocratique. Quand on a avec soi la force du nombre, on peut garder tout son calme sans répondre aux provocations d’un adversaire déboussolé", a-t-il clamé.
Vendredi à Dakar, la mouvance présidentielle conduite par le PDS, organise un congrès d’investiture du président Wade en tant que candidat à la présidentielle de 2012. Il est prévu aussi l’organisation d’un grand meeting des militants et sympathisants de la mouvance présidentielle.
Le Mouvement M23, une coalition constituée d’organisations de la société civile et de partis politiques, prévoit aussi d’organiser un rassemblement le même jour pour protester contre la candidature de Wade à un 3eme mandat.
La journée de vendredi s’annonce périlleuse en raison des tensions entre les deux camps. Jeudi, une personne a trouvé la mort dans un affrontement entre partisans et opposants de la mouvance présidentielle. Les circonstances de cet affrontement demeurent non encore élucidées et des versions des faits contradictoires ont été avancées des deux côté.
La candidature du président Abdoulaye Wade à un nouveau mandat en février 2012 fait toutefois l’objet d’une vive polémique entre ses partisans et adversaires. Juristes, politiques et acteurs de la société civile ont une interprétation différente de la Constitution à ce sujet.
Les uns estiment que la loi fondamentale du pays ne permet pas une nouvelle candidature, tandis que d’autres jugent qu’un nouveau mandat est possible pour l’actuel président.
Abdoulaye Wade, 85 ans, a été élu en 2000 et réélu en 2007. Avant son arrivée au pouvoir, le leader du PDS avait fait plus de 26 ans dans l’opposition avant d’accéder au pouvoir dans une alternance intervenue après plusieurs décennies de pouvoir aux mains des socialistes.