La communauté internationale "doit prendre ses responsabilités (…) en dénonçant une répression cruelle" et doit "s’assurer que les observateurs de la Ligue arabe ont tous les moyens et toute la liberté de faire correctement leur travail", a estimé Nicolas Sarkozy en présentant ses vœux aux armées à l’école navale de Lanvéoc-Poulmic.
Les appels au retrait des observateurs de la Ligue arabe se sont multipliés depuis leur arrivée à Damas le 26 décembre en raison de la poursuite de la répression sanglante menée par le régime, qui a fait plus de 5.000 morts, selon l’ONU.
La communauté internationale doit également "prendre ses responsabilités (…) en prenant les sanctions les plus dures, en assurant l’accès humanitaire", a également jugé le chef de l’Etat. "C’est ce à quoi nous allons travailler d’arrache-pied", a-t-il
De son côté, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a dit redouter que les observateurs envoyés par la Ligue arabe en Syrie pour vérifier l’application d’un plan d’arrêt de la répression soient trompés par le régime.
"Les conditions dans lequelles se déroule aujourd’hui cette mission d’observateurs méritent d’être clarifiées. Est-ce qu’ils peuvent vraiment avoir accès a l’information en toute liberté ? (…) Je suis dubitatif", a dit le ministre sur I-télé.
"Il faut vraiment que la vérité soit établie et que le régime n’arrive pas à intoxiquer finalement les observateurs qui sont sur le terrain", a-t-il ajouté.
Le ministre a de nouveau appelé à une solution internationale. "Le conseil de sécurité (de l’Onu-NDLR) ne peut pas rester silencieux. On voit bien qu’il y a une répression absolument sauvage, que ce régime n’a plus réellement d’avenir et donc il appartient a la communauté internationale de se prononcer", a-t-il dit.