"En 2007, l’Institut des études cubaines de l’Université de Miami avait évoqué la possible collusion entre le régime cubain et Al-Qaeda par le biais du polisario", lit-on dans un éditorial publié par cet Institut américain de recherche sous le titre: "Al-Qaeda parle espagnole et avance vers Mallorque et le Sahara".
Rappelant que les séparatistes du polisario s’étaient engagés ces derniers mois dans le cadre d’une "coordination et d’une coopération" avec Al-Qaeda, l’auteur de cette contribution, Anna Mahjar-Barducci, souligne que des agents des services de renseignements cubains, qui se trouvent dans les camps de Tindouf, "soutiendraient directement ou indirectement les opérations d’Al-Qaeda et ses camps d’entrainement".
"Il serait dangereux de ne pas assumer que l’appareil sophistiqué du renseignement cubain fournit des informations précieuses au polisario avec l’accord tacite de les faires passer à Al-Qaeda", met en garde Mahjar-Barducci, faisant observer que Cuba et Al-Qaeda ont un seul ennemi commun: les Etats Unis.
Le Hudson Institute, note à ce propos, que la Havane "ne s’est jamais prononcée contre Al-Qaeda ou contre tout autre groupe désigné dans la liste des organisations terroristes étrangères (du Département d’Etat)", ajoutant que ce pays "ne s’était jamais non plus engagé dans le cadre d’une action internationale de lutte antiterroriste".
Dans une récente déclaration à la radio Voice of America, Peter Pham, Directeur du Centre Michael Ansari pour l’Afrique relevant du Think Tank américain Atlantic Council, avait déclaré que le groupe terroriste Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI) a "de plus en plus recours aux mercenaires du polisario pour mener ses opérations criminelles dans la région du Sahel".
"Durant ces deux dernières années, AQMI a recruté des mercenaires du polisario, qui sont des combattants aguerris, capables d’assurer le succès des opérations menées par ce groupe terroriste", avait souligné cet expert des questions africaines. Ce recrutement, a-t-il tenu à préciser, "se fait sur la base de considérations pragmatiques et non idéologiques, car il s’agit d’exécuter des opérations de prise d’otages ou encore de protéger le passage au profit des trafiquants de drogue".
"AQMI, qui a juré de s’attaquer aux intérêts américains, s’est repliée dans les vastes étendues désertiques du Sahara fuyant la pression des forces armées US au Pakistan, en Irak et au Yémen", avait affirmé pour sa part Richard Miniter, un expert US des questions terroristes et auteur du bestseller "Losing bin Laden" (Perdre bin Laden).
Miniter a tenu à rappeler que ce groupe terroriste avait par le passé nourri des complots visant des bâtiments de guerre US qui croisaient dans le Détroit de Gibraltar, ainsi que l’ambassade des Etats Unis à Bamako. "Ils s’entrainent dans le désert dans le but de mener des assauts armés", a-t-il averti, notant que ce groupe s’était déjà attaqué aux armées de la région, notamment celles du Mali et du Niger "dans ce qui s’apparente à des exercices pour s’en prendre plus tard aux intérêts américains".