Le Maroc aura un rôle à jouer pour soutenir la transition démocratique et la reconstruction de la Libye (Abbas El Fassi)
"Nous avons un rôle, parce que nous avons une histoire commune et nous avons 100.000 Marocains en Libye, avec leur savoir-faire et leurs compétences", a déclaré à la presse M. El Fassi, à l’issue de la Conférence internationale de soutien à "la Libye nouvelle", coprésidée par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron.
Le Chef du Gouvernement, qui a été accompagné lors des travaux de ce sommet par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri, et l’ambassadeur du Maroc en France, M. El Mostafa Sahel, a également mis en avant "l’expérience très importante en matière des institutions au Maroc, surtout après le vote de la nouvelle Constitution, alors que la Libye s’apprête à entamer un processus institutionnel, à commencer par une constitution provisoire".
"Nos experts et juristes pourraient également oeuvrer à la mise en place d’un cadre favorisant la promotion des libertés et des droits de l’homme", a-t-il ajouté.
M. El Fassi a indiqué avoir rappelé dans son intervention devant les participants à cette réunion de haut niveau que le Maroc est "l’un des premiers pays" à reconnaître le Conseil National de Transition libyen (CNT) comme le représentant "unique et légitime de la volonté du peuple libyen". Il a ajouté que le Maroc qui a dès le début "soutenu la lutte du peuple libyen pour la construction d’un Etat de droit, de démocratie et des droits de l’Homme", accueille "positivement" la victoire du CNT contre les forces de Kadhafi.
Le chef du gouvernement a, en outre, affirmé que "la démocratisation de la Libye sera une source de motivation" pour la redynamisation de l’Union maghrébine, après "plusieurs années de stagnation".
Il a, d’autre part, indiqué que les 62 chefs d’Etat, de gouvernement et de délégation participant au Sommet de Paris ont pris des mesures concrètes, notamment en matière du déblocage des avoirs gelés du colonel Kadhafi. "Aujourd’hui, la nécessité s’impose de lever le gel de ces avoirs, d’abord pour des raisons humanitaires, ensuite parce qu’il y a un besoin et un déficit énormes, et enfin pour aider à la reconstruction de ce pays détruit" par la guerre civile, a-t-il dit. Il s’agit aussi, selon M. El Fassi de "continuer les actions de ces 62 Etats, qui seront rejoints bientôt par beaucoup d’autres Etats représentés à l’ONU, pour accompagner la reconstruction institutionnelle, économique et sociale", en Libye.