Le Mexique veut tourner la page du différend juridico-diplomatique avec la France
Le gouvernement mexicain veut tourner la page de la crise diplomatique avec la France, qui a éclaté en février dernier à cause d’un différend judiciaire au sujet de la condamnation d’une ressortissante française dans une affaire d’enlèvements à Mexico.
"Les chefs de la diplomatie Patricia Espinosa et Alain Juppé ont eu une réunion bilatérale dans un climat cordial et un esprit constructif", lit-on dans la communiqué mexicain.
C’est la première fois qu’une réunion à un haut niveau entre les deux parties ait lieu depuis que le gouvernement mexicain eut annoncé l’annulation de l’Année du Mexique en France, en février dernier.
Mexico avait alors justifié l’annulation de toutes les activités programmées dans le cadre de »l’Année du Mexique en France » par la décision française de dédier cet événement à la française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison dans une affaire d’enlèvements au Mexique. Pour sa part, Paris insistait pour que Cassez soit transférée en France pour y purger sa peine, conformément à la Convention de Strasbourg.
Lors de la rencontre Juppé-Espinosa, la responsable mexicaine a mis en exergue "les liens d’amitié, de respect et d’admiration qui unissent le Mexique et la France".
Le communiqué mexicain, qui n’a à aucun moment évoqué le cas de Cassez, relève que cette "réunion revêt une importance particulière, représente une opportunité de souligner l’esprit de coopération et d’entente institutionnelle et permet d’impulser à court terme les liens stratégiques qui unissent les deux pays". Il indique, par ailleurs, que les deux parties ont évoqué, entre autres, "le conflit palestino-israélien et la situation au Moyen-Orient et en Afrique du nord".