La mosquée de Marseille, qui doit bâtir l’édifice, il subsiste toutefois un "obstacle majeur" à la construction de la mosquée, à savoir "le recours en annulation de son permis de construire, introduit par les associations hostiles à sa construction".
Selon l’imam Ghoul, "Cet obstacle ne découragera pas les dirigeants de La mosquée de Marseille et ne les détournera pas du noble objectif qu’ils se sont donnés : la réalisation de la mosquée. Purger les recours juridiques et faire face aux démarches administratives contraignantes ne constitue donc que des étapes préliminaires mais nécessaires pour entamer la prochaine phase essentielle de ce projet : l’attribution des dons promis par les pays donateurs, dont le versement est bloqué dans l’attente de la résolution des obstacles juridiques."
"Parallèlement aux démarches administratives et dans l’attente des décisions judiciaires, les responsables ont lancé auprès du public marseillais une campagne de collecte de dons, supervisée par huissiers. Les premiers résultats sont forts prometteurs et démontrent l’implication des citoyens, principalement de confession musulmane.", a-t-il ajouté
L’imam Ghoul tente donc d’effacer les doutes quant à la participation financière des pays musulmans. Il insiste : "La volonté des fidèles musulmans est intacte, le souhait des pays donateurs de réaliser leurs promesses est réitéré, le soutien des collectivités locales et régionales ne se dément pas." Quant à la récente démission du trésorier, elle est due, selon lui, "à des raisons personnelles."
On rappellera que le projet, au-delà de l’édifice cultuel, comprend notamment une école, une librairie, un restaurant, une bibliothèque et un amphithéâtre. Le coût de l’opération s’élève à 22 M€.
Maxime Repaux, l’architecte du projet (Bureau architecture Méditerranée), tient à préciser : "On parle de 22 M€ mais il faut distinguer le coût travaux avec le coût opération." Le premier montant serait de 11,4 M€, qui se transformerait en 22 M€, selon l’architecte, à cause de plusieurs facteurs : les marchés d’études, de services, l’actualisation des prix etc…
Pour l’architecte, ce projet de mosquée, intégrée au paysage (avec minaret provençal), est loin d’être onéreux. Reste à savoir s’il se concrétisera.