Conférence économique africaine à Addis-Abeba du 24 au 29 mars
La conférence économique africaine, prévue du 24 au 29 mars au siège de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba, sera dédiée à la gestion du développement dans le continent et au rôle catalyseur de l’Etat dans la réalisation de cette évolution.
Compte tenu des rôles primordiaux et constructifs que l’Etat peut et doit jouer pour faire face aux problèmes en matière de développement, particulièrement pour accélérer la croissance économique et promouvoir la création d’emplois pour éliminer la pauvreté et réaliser les OMD, la conférence traitera également d’autres sujets prioritaires intéressant l’Afrique.
Plusieurs thématiques seront débattues lors de cette rencontre ayant trait notamment à l’initiative en faveur d’une économie verte, l’amélioration du financement et la mise en oeuvre des interventions sanitaires en Afrique ainsi que les possibilités à exploiter en vue d’une croissance économique accélérée au niveau du continent.
La conférence, qui verra la participation de plusieurs décideurs politiques, experts en développement, chercheurs, académiciens et économistes, sera précédée par une réunion préparatoire technique de son Comité d’experts qui formulera des recommandations devant être soumises aux ministres pour adoption.
En outre, le Comité examinera les conditions socioéconomiques actuelles en Afrique et débattra de d’autres questions statutaires liées aux activités de la CEA.
L’économie africaine, sérieusement affectée par la récession économique mondiale, a retrouvé son rythme de croissance en enregistrant un taux de 4,7 % en 2010, une performance qui marque la résilience des économies africaines face au tsunami financier mondial.
Selon le rapport annuel de l’ONU "Situation et perspectives de l’économie mondiale 2011 (WESP-2011)", le redressement de l’économie africaine a été bien plus rapide que ceux qui firent suite aux récessions mondiales précédentes dans la mesure où l’économie de l’Afrique devrait afficher une croissance de 5 % et de 5,1 % respectivement en 2011 et 2012.
Cependant, le redressement n’est pas encore assez "solide" pour réaliser les objectifs de réduction de la pauvreté, note le rapport, qui prévoit une croissance de 2,7 % en 2011 et de 2,8 en 2012 per capita en Afrique, ce qui est en dessous du seuil de 3 % généralement considéré comme nécessaire pour ouvrir une brèche véritable dans la pauvreté.
La persistance de hauts niveaux du chômage et du travail éphémère, ainsi qu’une sous-alimentation chronique, continuent d’assombrir les perspectives immédiates dans le continent.