"Kadhafi et sa famille doivent partir", a affirmé le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, dans une déclaration faite, lundi soir, sur la chaîne de télévision "SkyTG24".
La communauté internationale doit se montrer "unie" et empêcher tout envoyé du colonel Kadhafi d’ "ouvrir une brèche" dans cette unité, a-t-il insisté en se référant à la tournée qu’effectue actuellement un émissaire libyen dans certains pays de la région.
L’émissaire en question, en l’occurrence le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Laabidi, a rencontré dimanche soir à Athènes le Premier ministre grec Georges Papandréou et se trouvait lundi en Turquie, avant une visite à Malte.
La déclaration du chef de la diplomatie italienne intervient également alors que des informations publiées par le "New York Times" font état d’une proposition faite par deux fils du colonel Kadhafi, Seif al-Islam et Saadi, prévoyant une période de transition pilotée par Seif al-Islam, avec le retrait du pouvoir de leur père.
Plus tôt dans la journée, Frattini avait annoncé que Rome reconnaissait le Conseil national de transition (CNT) libyen, comme le "seul interlocuteur légitime" de ce pays.
Il avait, par la même, émis des doutes sur les propositions de sortie de crise avancées par le régime de Kadhafi estimant qu’elles "ne sont pas crédibles ".
"Le régime de Tripoli est en train d’envoyer des émissaires en Grèce pour faire des propositions" en vue d’une solution au conflit. Mais "ces propositions ne sont pas crédibles, il n’est pas possible de les accepter", avait affirmé le ministre italien en recevant le responsable en charge de la politique étrangère du CNT, Ali Al Isawi.