Après la faillite le 24 septembre de trois autres entités locales, concernant 75 salariés, il s’agit de la décision la plus lourde en terme d’emplois, que Thomas Cook Belgique disait vouloir éviter il y a une semaine.
La filiale "Retail" correspond au réseau de 91 agences de voyage (sous les marques Neckermann et Thomas Cook) employant au total 501 personnes en Belgique, selon les médias.
Elle a été contrainte de déposer le bilan faute d’avoir pu trouver rapidement les cinq millions d’euros qui auraient ouvert la voie à une réorganisation judiciaire la protégeant de ses créanciers.
"Les entretiens menés entre les différentes parties, et jusqu’au dernier moment, n’ont pas permis d’aboutir à un accord", avait expliqué la direction lundi après-midi, après avoir annoncé le dépôt de bilan aux représentants des salariés.
Cette faillite est une des multiples conséquences à l’échelle européenne de l’effondrement retentissant de la maison-mère britannique il y a huit jours.
La banqueroute de ce pilier du secteur touristique a conduit à la suppression de quelque 9.000 emplois au Royaume-Uni et au rapatriement inédit de 150.000 touristes par les autorités britanniques.
Mardi, le régulateur britannique de l’audit a annoncé l’ouverture d’investigations sur les comptes du tour opérateur, alors que Thomas Cook et ses ex-dirigeants font déjà l’objet de deux enquêtes au Royaume-Uni.
En Belgique, la perte en l’espace d’une semaine de quelque 600 emplois dans les filiales de Thomas Cook fera de cette faillite une des plus grosses de l’année 2019, selon un bureau d’experts cité par l’agence Belga.
Par ailleurs, le gouvernement belge s’est engagé à rapatrier d’ici au 6 octobre les quelque 12.000 touristes belges de Thomas Cook séjournant à l’étranger, principalement dans le bassin méditerranéen.
Selon le fonds de garantie qui se charge d’organiser et de financer les rapatriements, ils n’étaient plus que 1.600 lundi soir à attendre un retour.