"Pour la première fois de notre histoire, nous partageons les valeurs de la démocratie", s’est réjoui le président tunisien Moncef Marzouki, au cours de la cérémonie d’ouverture de ce sommet 5+5 (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal + Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie), le premier depuis le "Printemps arabe" de 2011 qui a entraîné la chute des dirigeants tunisien et libyen.
Les changements en cours sur la rive Sud de la Méditerranée "ne constituent pas une menace pour l’Europe", a déclaré M. Marzouki, en appelant par exemple à "ne pas avoir peur des groupes salafistes". "Le peuple n’accepterait jamais des systèmes islamiques non démocratiques. Nous voulons la démocratie islamique, pas l’autocratie", a-t-il insisté.
"L’Europe est notre destin", a ajouté le président tunisien. Selon lui, les pays européens "vont trouver beaucoup d’opportunités dans notre région", qui a "un besoin criant d’infrastructures".