« La Chine a les moyens, l’occasion et la motivation d’utiliser des sociétés de télécommunications à des fins malveillantes », lit-on dans ce rapport publié lundi.
La Commission estime que les autorités de régulation américaines doivent bloquer les éventuels projets de fusion-acquisition de Huawei Technologies et ZTE aux États-Unis. Elle conseille également d’exclure toute utilisation de composants de ces deux sociétés dans les systèmes informatiques du gouvernement américain en raison du risque d’espionnage.
Au-delà du jeu de la concurrence économique, ce sont les intérêts nationaux américains qui sont mis en avant. Le rapport craint en effet que les deux compagnies aient des liens et bénéficient de soutiens du gouvernement chinois.
Ces sociétés n’ont pas apporté de réponses satisfaisantes pour expliquer leurs relations avec le gouvernement chinois et la diffusion d’informations détaillées sur leurs activités en sol américain, déclare la commission.
Ces recommandations sont les résultats d’une enquête d’un an. Le mois dernier, de hauts dirigeants des deux compagnies chinoises ont été entendus par le Congrès et se sont défendus de telles accusations.
Huawei est une compagnie privée, fondée par un ancien ingénieur militaire chinois et qui a connu une expansion fulgurante pour devenir le deuxième plus important sous-traitant d’équipement de télécommunications dans plus de 140 pays. ZTE est le quatrième fabricant de téléphones portables, avec 90 000 employés dans le monde.