"Nous œuvrons pour un partenariat approfondi sur les sujets d’intérêt commun, notamment la sécurité, la lutte contre la criminalité, le trafic des stupéfiants et la question des migrations", a déclaré le ministre de l’Intérieur Mohand Laenser au cours d’un point de presse conjoint avec son homologue français, Manuel Valls.
Les deux parties ont fait part de leur "préoccupation" face à la situation sécuritaire dans la zone du Sahel et du Sahara, mettant en garde contre les risques de déstabilisation dans la région.
L’accent a été mis en outre sur la nécessité de promouvoir un partenariat mutuellement avantageux pour le développement et la promotion des intérêts réciproques, avec en premier lieu l’approche à adopter dans la gestion concertée des flux migratoires.
"Le Maroc est un pays d’accueil et pas seulement un pays de passage. Nous faisons face aux mêmes défis migratoires que les autres pays", a dit M. Laenser, en affirmant que le Royaume "continue à coopérer avec les pays concernés". "Nous accomplissons un travail très fructueux avec l’Espagne et la France dans ce domaine", a-t-il assuré.
Pour M. Valls, la coopération bilatérale sous ses diverses formes "gagne davantage en efficacité et il convient d’étendre son éventail à d’autres domaines". "Il est temps de rompre avec les préjugés selon lesquels les problèmes proviennent uniquement du Sud", a soutenu le ministre français.
Au volet de la gestion des migrations, il a considéré que les deux pays peuvent "aller plus loin dans leur partenariat de confiance", avec à la clé l’assouplissement des aspects administratifs et la facilitation des procédures exigées pour l’obtention de visas.
En visite de travail de deux jours au Maroc, le responsable français devrait avoir un entretien dans l’après-midi avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.
