Dans ce communiqué, l’avocat, Me Akram Azoury, condamne "les agissements illégaux des autorités tunisiennes qui ont confisqué tous les biens mobiliers et immobiliers du président Ben Ali, y compris son domicile personnel" en vertu d’un décret-loi signé le 14 mars 2011 par l’ex-président par intérim Fouad Mebazaa.
"Il n’est possible de confisquer les biens d’une personne qu’à l’issue d’un jugement respectant les normes du procès équitable et des droits de la défense", ajoute le communiqué, dénonçant "une mesure abusive contraire à la constitution et aux lois tunisiennes".
"Le président Ben Ali compte présenter une plainte contre les autorités tunisiennes devant le comité des droits de l’Homme de Genève", conclut-il.
Ce communiqué est publié alors que la Tunisie s’apprête à fêter samedi le premier anniversaire de sa révolution et du départ de Ben Ali, chassé du pouvoir le 14 janvier 2011 et réfugié depuis en Arabie Saoudite.
Les biens du président déchu ont été confisqués après la révolution. Mais le président déchu fait preuve d’un courage exceptionnel pour rompre avec le silence pour menacer les autorités tunisiennes. Mais avec l’internationalisation de la justice, l’ancien président Ben Ali n’a peut-être pas mesuré l’ampleur de ses déclarations.