Une bibliothèque à Paris porte le nom du grand penseur et philosophe Mohamed Arkoun
A l’initiative de Bertrand Delanoë, une «Bibliothèque Mohamed-Arkoun», située rue Mouffetard dans le 5e arrondissement de Paris, a été inaugurée ce jeudi. Un bel hommage à feu Mohamed Arkoun, grand penseur, professeur émérite d’histoire de la pensée islamique et l’un des principaux initiateurs du dialogue interreligieux. «Il y a beaucoup de courants qui veulent nous pousser à nous exclure les uns des autres, à nous priver de la richesse de l’autre. Mohamed Arkoun était un homme d’une immense exigence morale et c’est aussi de cette morale dont nous avons besoin pour vaincre tous les obscurantismes, qu’ils soient d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée », a déclaré le maire de Paris, en présence de la famille de feu Arkoun et de nombreuses personnalités.
Le maire de Paris a rendu hommage à Mohammed Arkoun, le Maghrébin, "un Algérien qui aimait tant le Maroc. Un homme d’intelligence et de paix". "C’était un modèle d’intellectuel au service de la fraternité », a-t-il dit.
Visiblement émue par cet hommage, Touria Yacoubi-Arkoun, a souhaité que cette bibliothèque puisse permettre aux chercheurs d’accéder aux travaux de son défunt époux, rappelant la création de la « Fondation Mohamed Arkoun pour la paix entre les cultures ».
Créée au Maroc, la « Fondation Mohamed Arkoun pour la paix entre les cultures » (http://www.fondation-arkoun.org) a pour but le dialogue entre les cultures et la vulgarisation du travail de l’islamologue. Un Prix Mohamed Arkoun,, institué par la fondation, récompense chaque année les meilleurs travaux autour de l’œuvre de l’ismalogue.
Natif de la Kabylie en 1928, Mohamed Arkoun a enseigné à la Sorbonne et donné des conférences à travers le monde, notamment, en Amérique du Nord et en Europe pour parler de l’islam et de son apport à la société à travers les siècles. Décédé le 14 septembre 2010 à Paris, Ce grand penseur, qui reste une "référence pour comprendre comment le rapport Islam-Occident évolue dans la trame des combats idéologiques et intellectuels », a été enterré à Casablanca, selon sa dernière volonté.