La CPI poursuit son enquête sur les crimes de guerre commis par les groupes armés au nord du Mali

La Cour pénale internationale (CPI) poursuit son enquête ouverte en janvier 2013 sur les crimes de guerre commis par les groupes armés pendant la crise au nord du Mali, a indiqué, jeudi, sa procureure générale, Fatou Bensouda, en visite à Bamako.

"L’objet de ma visite est de rendre compte (du) stade de nos enquêtes ici, au Mali. On a déjà commencé, on n’a encore identifié personne pour les crimes spécifiés", a déclaré à la presse Mme Bensouda à l’issue d’une rencontre avec le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathily.

"Le gouvernement malien a déféré la situation malienne devant la CPI et, depuis, nous travaillons sur cette situation et nous allons continuer de coopérer", a encore souligné Mme Bensouda.

"Les enquêtes (…) ont commencé depuis le 16 janvier 2013, les enquêteurs sont sur le terrain et nous sommes ici pour demander que la coopération nécessaire continue d’être de mise pour la bonne continuation de ce travail", a-t-elle ajouté.

De son côté, le ministre de la Justice a de son côté fait état "d’une parfaite convergence de vues entre le Mali et la CPI sur le dossier".

"Nous entreprendrons toutes les actions de coopération et nous nous inscrirons dans la part de la mise en oeuvre de la stratégie de la (CPI)", a dit M. Bathily.

En janvier, la procureure général de la CPI avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur les crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 par divers groupes armés "qui ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population".

La CPI avait été saisie le 13 juillet 2012 par les autorités de transition malienne, qui avaient sollicité une enquête sur "les crimes les plus graves commis depuis le mois de janvier 2012" au Mali, arguant de "l’impossibilité pour les juridictions maliennes de poursuivre ou juger les auteurs".

"Il s’agit de violations graves et massives des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises notamment dans la partie Nord du territoire: les exécutions sommaires des soldats de l’armée malienne, les viols de femmes et jeunes filles, les massacres des populations civiles, l’enrôlement d’enfants soldats, les tortures", selon les autorités maliennes.

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