De nombreuses interrogations sur l’asssasinat des journalistes français de RFI

Deux journalistes de Radio France Internationale (RFI) ont été enlevés puis tués samedi au cours d’un reportage à Kidal dans le nord du Mali, ontannoncé les autorités françaises. François Hollande, qui réunira dimanche matin les ministres concernés pour établir précisément les conditions de cet assassinat, a qualifié d’acte odieux la mort des deux journalistes.
« Le président de la République a appris avec consternation la mort de deux journalistes de Radio France Internationale,Ghislaine Dupont et Claude Verlon, au nord du Mali. Il exprime son indignation à l’égard de cet acte odieux », a déclaré la présidence dans un communiqué.
Les deux journalistes ont « été assassinés froidement » par balles, par des « groupes terroristes », selon Paris , mais les interrogations demeurent sur les causes et circonstances de ces meurtres.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon "ont été assassinés froidement. L’un a reçu deux balles, l’autre trois balles", a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, indiquant que les deux journalistes avaient été enlevés "par un petit commando" devant le domicile d’un responsable touareg qu’ils venaient d’interviewer.

Leurs corps ont ensuite été retrouvés, moins de deux heures après le rapt, à 12 km de Kidal, par une patrouille française qui avait été alertée.

Les corps devraient être rapatriés rapidement, peut être dès lundi, et des autopsies seront réalisées en France, selon Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde (dont RFI), qui devait partir ce dimanche pour Bamako.

"Les assassins, ce sont ceux que nous combattons, c’est-à-dire les groupes terroristes qui refusent la démocratie et qui refusent les élections", a martelé M. Fabius, avant d’annoncer que "la sécurisation de l’ensemble de la zone et des zones voisines" allait être "accrue", mais sans fournir de détails.

De source gouvernementale, il s’agirait de rendre la présence française "plus visible" dans l’extrême-nord du Mali.

Près d’un an après le début en janvier 2013 de l’intervention française pour chasser les groupes islamistes qui occupaient le nord du pays, il reste quelque 3.000 soldats français au Mali, dont 200 militaires français à Kidal, stationnés sur l’aéroport.

Le nord du Mali reste cependant très instable, et attentats et attaques islamistes se multiplient à l’approche des élections législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre.

La situation est particulièrement dangereuse à Kidal, qui échappe au contrôle de Bamako et est sous la coupe de groupes rivaux touareg, malgré la présence française et de la Minusma, la force de maintien de la paix de l’ONU au Mali.

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