Un bateau transportant environ cinq cents migrants a fait naufrage, jeudi 3 octobre, près de Lampedusa, une île proche de la Sicile qui fait souvent office de porte d’entrée pour l’immigration illégale en Europe. Un bilan diffusé par les gardes-côtes a été porté à au moins cent trente morts, après la découverte de 40 nouveaux cadavres dans et autour de l’embarcation qui git retournée à une quarantaine de mètres de profondeur. Selon les médias italiens, seuls cent cinquante passagers ont été sauvés jusqu’à présent.
"Les recherches sont encore en cours pour retrouver des rescapés", ont assuré les autorités, qui ont précisé que les naufragés avaient passé déjà plusieurs heures dans l’eau, près de l’île des Lapins, îlot situé à proximité de Lampedusa, plus proche des côtes nord-africaines que de la Sicile. Selon le Corriere della Sera, "une trentaine d’enfants et trois femmes enceintes" feraient partie des personnes toujours dans l’eau.
L’alerte a été donnée par deux bateaux de pêche qui se trouvaient dans la zone. Deux vedettes, l’une des gardes-côtes, l’autre de la douane, ont immédiatement été dépêchées sur place pour venir en aide aux naufragés. Des bateaux de plaisance participent également aux opérations de sauvetage, selon la Repubblica, et des hélicoptères et d’autres moyens aériens sont mobilisés. Des plongeurs inspectent les fonds de ce bras de mer, d’une profondeur d’environ 50 mètres, à la recherche de l’épave et d’éventuelles victimes.
Selon la maire de l’île, Giusi Nicolini, le navire a pris feu quand ses passagers, en grande partie des Somaliens, ont allumé des feux de détresse, alors qu’une fuite d’essence avait lieu. La barge a ensuite coulé rapidement. Le bureau du procureur a ouvert une enquête sur le drame. L’un des passeurs présumés a été arrêté après avoir été identifié par un groupe de migrants. Il s’agit d’un Tunisien, sauvé par les gardes-côtes, selon le quotidien italien Il Fatto quotidiano.
