Ibrahim Boubacar Keita élu nouveau président du Mali

Ibrahim Boubacar Keita élu nouveau président du Mali
L’ex-premier ministre Ibrahim Boubacar Keita, surnommé IBK, est devenu lundi le nouveau chef de l’Etat malien en battant au second tour de la présidentielle son rival Soumaila Cissé, qui a reconnu sa défaite avant même les résultats officiels d’un scrutin qui s’est déroulé pacifiquement.

"Ma famille et moi-même sommes partis chez M. Keita, futur président du Mali, le féliciter pour sa victoire. Que Dieu bénisse le Mali", écrit M. Cissé sur son compte Twitter, avant même la publication des résultats officiels du scrutin.

Les premières tendances laissent peu de doutes sur la victoire de Ibrahim Boubacar Keita, qui, bénéficiant du ralliement de tous les candidats battus au premier tour, remporterait la plupart des bureaux de vote.

A l’issue du premier tour, Ibrahim Boubacar Keïta avait obtenu 39,79 pc des voix, contre 19,70 pc à son adversaire et partait largement favori au second tour.

Ibrahim Boubacar Keïta était ancien Premier ministre de 1994 à 2000, sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, et l’un des favoris de la présidentielle avortée de 2012. Président de l’Assemblée nationale (parlement) pendant cinq ans, IBK, 68 ans, avait créé en 2001 son propre parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM), et a été deux fois candidat malheureux à la présidentielle, en 2002 et 2007.

Ayant pour slogan "le Mali d’abord", IBK affirme que s’il est élu président de la République, sa première priorité sera la réconciliation nationale, en commençant par "recoudre le tissu national qui a été abimé".

Le scrutin de dimanche a été salué par plusieurs observateurs nationaux et internationaux (l’Union africaine, l’Union européenne et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Ce scrutin est censé sortir le Mali d’une sombre crise qui a débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le nord du pays, suivie le 22 mars 2012 par un coup d’Etat qui a renversé le président élu Amadou Toumani Touré. S’en est suivi la prise de contrôle du Nord par des groupes criminels et des jihadistes avant d’en être chassés en 2013 par une intervention internationale en soutien à l’armée malienne.

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