Quelque 150.000 manifestants ont été comptés par la police. Les organisateurs en ont revendiqué plus d’un million.
Trois cortèges de "La manif pour tous" ont rejoint en fin d’après-midi l’esplanade des Invalides. Surveillés par quelque 4.500 policiers et gendarmes, les opposants au projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe agitaient drapeaux bleus et roses.
Un cortège séparé, animé par les membres de l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes, a manifesté en parallèle, "La manif pour tous" ne souhaitant pas qu’il rejoigne ses rangs. La police a compté 2.800 personnes dans leurs rangs.
De nombreux responsables politiques, de droite mais aussi d’extrême droite, ont également défilé dimanche.
Le président de l’UMP Jean-François Copé, qui a dit manifester pour la dernière fois sur ce sujet, a donné rendez-vous aux anti-mariage gay dans les urnes, lors des prochaines élections municipales.
"Il est très important que ces centaines de milliers de Françaises et Français qui, à travers leur opposition à ce texte, ont eu un engagement sociétal, le transforment en un engagement politique au sens noble du terme", a-t-il dit.
Mais Frigide Barjot, figure de la mobilisation contre ce texte de loi, a souligné que cette mobilisation n’était pas celle d’un parti. "Nous sommes de gauche comme de droite, au-delà de la gauche et au-delà de la droite", a-t-elle dit sur iâtélé.
"L’UMP vient chercher des militants et des électeurs, ça n’était pas l’esprit de la Manif pour tous", a ajouté celle qui ne manifestait pas en raison de menaces dont elle a fait l’objet.
L’UMP s’est divisée sur l’opportunité de défiler contre un texte promulgué par François Hollande le 18 mai, après plus de 170 heures de débats devant le parlement.
L’ancien Premier ministre François Fillon, l’ancien ministre de l’Education Luc Chatel ou encore la candidate à la mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet ont de leur côté refusé de se joindre aux cortèges.
"La droite sort de cette période-là divisée, morcelée, courant derrière le front national, et n’ayant pas de tête puisqu’on ne sait pas très bien (…) s’ils vont réécrire le texte, s’ils vont l’abroger, s’ils vont revenir dessus", a jugé sur France 5 le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.