La Haute autorité de santé (HAS) en France a recommandé, vendredi dans un nouvel avis soumis au gouvernement, de proposer une seule dose de vaccin anti-Covid-19 aux personnes « ayant déjà fait une infection » par virus.
Les personnes rétablies du Covid-19 « ont déjà élaboré à l’occasion de l’infection une mémoire immunitaire », souligne la HAS dans son avis qui doit encore recevoir l’aval du gouvernement, expliquant qu’une dose unique de vaccin jouera le « rôle de rappel ».
Ainsi, la France, où le virus à tué plus de 80.000 personnes, devient le premier pays au monde à faire une telle recommandation.
La HAS préconise, par ailleurs, d’attendre « au-delà de trois mois » après la maladie et de « préférence six mois » avant d’injecter cette dose unique.
« A ce jour, aucun pays ne s’est clairement positionné sur une vaccination en une dose pour les personnes ayant contracté la Covid-19 antérieurement à la vaccination », précise-t-elle.
Selon les observateurs, cette solution est évoquée dans plusieurs études menées notamment aux Etats-Unis et en Italie, mais qui ne sont pas encore évaluées par d’autres scientifiques.
Cela permettrait aux autorités sanitaires d’économiser des doses dans un contexte d’approvisionnement contraint, estiment les observateurs.
La France fonde de grands espoirs sur sa campagne vaccinale, qui avait débuté timidement le 26 décembre dernier avant de monter en puissance au fil des jours avec notamment l’autorisation par les autorités sanitaires de nouveaux vaccins.
Selon le dernier bilan officiel, 2.135.333 personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin en France, dont 535.775 personnes deux doses, depuis le début de la vaccination, alors que la pandémie a coûté la vie à 80.803 personnes sur un total de 3.406 685 infections.