"Nous appelons à des élections présidentielles anticipées pour arrêter l’effusion de sang et préserver les traditions" de manière "démocratique", a déclaré Ali Abdallah Saleh devant plusieurs dizaines de milliers de personnes. Mais il a également accusé le mouvement de contestation, qui réclame son départ, de "trahison", et a promis de rester "ferme".
On ignorait dans l’immédiat si le président Saleh avait discuté de la tenue d’une présidentielle anticipée avec l’opposition. Il n’a donné aucune date pour le scrutin ni mentionné la médiation des pays du Golfe, qui ont proposé qu’il quitte le pouvoir en échange d’une immunité judiciaire.
Plus de 150 manifestants ont été tués depuis le début de la contestation qui secoue le Yémen depuis trois mois. Dans un discours à Washington jeudi, le président américain Barack Obama a estimé qu’Ali Abdallah Saleh devait "tenir son engagement à transférer le pouvoir".
Le président yéménite, dont le mandat expire normalement en 2013, a déjà annoncé qu’il n’en briguerait pas d’autre.