La déclaration finale d’une réunion à Rome, qui a rassemblé les pays occidentaux et arabes ainsi que la Coalition nationale syrienne (CNS), principal groupe de l’opposition, souligne "la nécessité de modifier le rapport de forces sur le terrain".
Les "Amis de la Syrie" vont "coordonner leurs efforts pour soutenir le peuple syrien et appuyer les efforts du Conseil militaire suprême de l’Armée syrienne libre pour assurer sa propre défense", dit le communiqué, sans plus de précisions sur la nature de l’aide en question.
En attendant, le nouveau secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a annoncé à Rome que les Etats-Unis allaient plus que doubler leur aide civile à l’opposition syrienne, en débloquant 60 millions de dollars supplémentaires.
Washington va "étendre la fourniture de rations alimentaires et de médicaments à l’opposition, y compris au Conseil militaire suprême de l’opposition", a-t-il dit.
L’aide américaine aux réfugiés syriens, qui s’est élevée à 365 millions de dollars depuis le début du conflit, transitait jusqu’à présent par les organisations humanitaires.
La promesse américaine fait écho à la déclaration finale de la réunion de Rome.
"Les ministres s’engagent à fournir davantage de soutien politique et matériel à la Coalition (nationale syrienne), seule représentante légitime du peuple syrien, et à fournir davantage d’aide concrète en Syrie", dit le communiqué.
Cette promesse ne satisfait pas totalement les opposants syriens, qui avaient menacé de boycotter la conférence pour protester contre l’inaction de la communauté internationale, et avaient prévenu à la veille de celle-ci qu’ils y demanderaient un "soutien militaire qualitatif".
Les rebelles voudraient notamment obtenir des missiles antichars et antiaériens pour rééquilibrer le rapport de forces avec l’armée de Bachar al Assad. La livraison de gilets pare-balles et de véhicules blindés avait un temps été évoquée.