Vladimir Poutine, qui venait de s’entretenir avec le Premier ministre italien Mario Monti, a pris comme exemple de compromis international l’adoption unanime, la semaine dernière, par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une prolongation de 30 jours de la Mission des observateurs de l’Onu en Syrie (Misnus).
"Nous pensons que l’avenir du pays ne devrait pas se décider sur la base d’une victoire ou d’une défaite militaire de l’une ou l’autre partie, mais par un processus de négociation, sur la base de compromis et des accords conclus", a-t-il dit.
"L’actuelle direction syrienne et l’opposition armée doivent trouver en elles-mêmes la force d’organiser un processus de négociation", a déclaré le président russe.
Vladimir Poutine n’a cependant pas signalé un changement d’attitude de Moscou, qui s’oppose à des sanctions internationales contre Damas et à une intervention militaire.
"Nous craignons que si l’actuel gouvernement est chassé du pouvoir de manière anticonstitutionnelle, l’opposition et l’actuel gouvernement échangent simplement leurs places", a poursuivi le président russe, ajoutant que "personne ne sait alors combien de temps durerait la guerre civile".
Mario Monti a encouragé de son côté la Russie à travailler avec les Occidentaux pour mettre fin à la crise.