« C’est une épidémie, pour l’amour de Dieu, et cela doit cesser », a martelé M. Biden dans un discours à la Maison Blanche. Entouré de la vice-présidente Kamala Harris et du ministre de la Justice Merrick Garland, le président US a présenté six mesures que son gouvernement entend initier pour tenter de réduire la violence due aux armes à feu.
Il a notamment demandé au département de la Justice de proposer des règles visant à soumettre les « armes fantômes », des armes artisanales sans numéro de série qui sont difficiles à retracer, à des vérifications des antécédents.
Le locataire de la Maison Blanche a aussi proposé aux États un modèle de législation sur les « signaux d’alerte » de nature à aider les forces de l’ordre à empêcher que des armes à feu ne tombent entre les mains d’individus potentiellement dangereux, et de reclasser les pistolets modifiés avec des supports stabilisateurs pour qu’ils soient soumis à la Loi nationale sur les armes à feu.
Par ailleurs, le département de la Justice devra désormais publier un rapport annuel sur le trafic d’armes à feu. La dernière mouture d’un tel rapport remonte à 2000.
Joe Biden s’apprête également à nommer David Chipman, un fervent avocat du contrôle des armes à feu, à la tête du Bureau des alcools, tabacs, armes à feu et explosifs (ATF). M. Chipman a travaillé comme agent de l’ATF pendant 25 ans.
Le 46ème président des Etats-Unis est sous pression pour agir afin de réduire la violence armée après les tueries de masses survenues le mois dernier à Boulder, au Colorado, faisant 10 morts, et dans la région d’Atlanta, où huit personnes ont perdu la vie, dont six femmes d’origine asiatique.
Le président américain a souligné qu’aucune de ses mesures « n’empiète sur le 2ème amendement », mais les défenseurs des droits des armes à feu sont susceptibles de contester ces nouvelles restrictions devant les tribunaux.
Une porte-parole de l’Association nationale en faveur des armes (NRA) a indiqué dans un communiqué que les propositions de M. Biden « pourraient obliger les citoyens respectueux de la loi à remettre leurs biens légitimes et permettre aux États d’étendre les ordonnances de confiscation d’armes. La NRA se défendra contre les actions exécutives mal conçues. »