Une nouvelle espèce de singe titi, au visage noir, découverte au Pérou

Un masque noir de jais, le corps et la queue d’un brun roussâtre: une nouvelle espèce de singe titi a été découverte dans le centre du Pérou, a annoncé jeudi Jan Vermeer, le directeur animalier qui menait l’expédition.

Les singes titi sont le plus grand groupe de singes d’Amérique du Sud avec 34 espèces connues, chacune ayant un motif de couleur spécifique, selon un communiqué. Plus petits qu’un chat, ils vivent en petits groupes familiaux et défendent leur territoire à grands cris.

La nouvelle espèce a été baptisée Callicebus urubambensis ou singe titi brun d’Urubamba car elle vit dans les forêts du côté ouest de la rivière Urubamba (Pérou central), a précisé à l’AFP Jan Vermeer, du Parc animalier de Sainte-Croix en Lorraine (est de la France).

Organisée par l’ONG péruvienne Proyecto Mono Tocon, l’expédition dans la forêt tropicale s’est déroulée fin 2013 pendant six semaines. Ses résultats, rédigés par Jan Vermeer et Julio Tello-Alvarado, ont été publiés récemment dans la revue spécialisée Primate Conservation.

L’équipe a d’abord concentré ses efforts sur la zone à l’est de la rivière Urubamba. Cela lui a permis de redécouvrir d’abord une autre espèce de singe titi plutôt roux, déjà décrite mais oubliée depuis par la science.

Après des recherches, les chercheurs ont conclu qu’il s’agissait de singes titi de Toppin (Callicebus toppini), décrits dès 1914. "L’ensemble de la zone sud du Pérou, ouest du Brésil et nord de la Bolivie a probablement été peuplée par cette espèce", selon Jan Vermeer.

Mais le meilleur était pour la fin: en explorant l’ouest de la rivière, l’équipe a découvert la nouvelle espèce, le singe titi brun d’Urubamba. "Ils étaient nettement différents du singe titi brun brésilien", souligne M. Vermeer.

L’équipe a pu observer, photographier et filmer plusieurs groupes de cette espèce.

Grâce à une rencontre fortuite avec un chasseur, ils ont réussi à obtenir une peau et un crâne de l’espèce qui ont été déposés au museum d’histoire naturelle de Lima.

Les deux espèces ne semblent pas menacées car il y a peu de chasse et une faible densité humaine dans cette zone étendue, soulignent les chercheurs.

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