Un camion fonce dans un marché de Noël à Berlin: la piste de l’attentat privilégiée
La piste d’un attentat se précisait après qu’un camion a foncé sur la foule lundi soir dans un marché de Noël au coeur de Berlin, faisant au moins neuf morts et 45 blessés, selon la police qui pense avoir arrêté le chauffeur.
Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, a indiqué dans la nuit que "beaucoup de raisons" laissaient penser qu’il s’agissait d’un attentat. L’enquête a été confiée au parquet fédéral compétent pour les affaires de terrorisme.
De la même manière, le ministre a dit avoir "beaucoup de raisons" de croire que le suspect interpellé peu après les faits était le conducteur du poids lourd, immatriculé en Pologne, qui a effectué une course mortelle sur l’un des marchés de Noël les plus fréquentés de la capitale allemande, vers 20h00 (19h00 GMT).
Selon des sources au sein des services de sécurité citées par l’agence allemande DPA, l’homme pourrait être pakistanais ou afghan. Il serait arrivé en Allemagne comme demandeur d’asile en février 2016.
La crainte d’attentats d’ampleur nourrit le débat politique en Allemagne depuis plus d’un an. Les populistes de droite estiment ainsi que la chancelière Angela Merkel a mis en danger son pays en l’ouvrant à près de 900.000 demandeurs d’asile en 2015, originaires pour l’essentiel du monde musulman.
Un bilan provisoire du drame de lundi fait état d’"au moins neuf morts" et 45 personnes hospitalisées, dont certaines dans un état grave. Aucune indication n’a été donnée sur l’identité des victimes, si ce n’est que l’une d’entre elle était dans la cabine du camion.
Mme Merkel n’avait pas réagi dans les heures qui ont suivi, mais son porte-parole a indiqué sur Twitter qu’elle était "en deuil".
Le drame s’est déroulé au pied de l’église du Souvenir, monument phare de la partie occidentale de la capitale allemande, situé sur l’une des artères commerciales les plus fréquentées de Berlin, le Kurfürstendamm.
Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a dénoncé les "terroristes islamistes" qui agressent "continuellement les chrétiens".
Avec AFP
