"Syrie-Turquie, solidarité!", "fermez les camps de terroristes", scandaient notamment les manifestants, rassemblés sur un rond-point de la ville, sous la surveillance de nombreux policiers anti-émeute.
Le rassemblement, à l’appel du Parti des travailleurs (IP, nationaliste), était interdit par les autorités de la province d’Hatay, après une manifestation du même genre le 1er septembre dernier qui avait rassemblé plusieurs milliers de personnes.
De nombreux alaouites (branche marginale du chiisme d’où est issue la minorité au pouvoir à Damas) étaient présents dimanche, dont certains ont brandi des portraits du président syrien Bachar al-Assad.
La manifestation a été dispersée à grands jets de grenades lacrymogènes par les policiers et a pris fin après de brèves échauffourées.
La Turquie accueille aujourd’hui officiellement plus de 80.000 réfugiés dans une dizaine de camps concentrés dans la province frontalière d’Hatay. Dans les faits, ce sont des milliers d’illégaux syriens –en très grande majorité des musulmans sunnites– qui y vivent depuis des mois au grand jour.
Ce flot incessant suscite l’inquiétude croissante des populations locales et parfois même des tensions, notamment dans la capitale provinciale et très cosmopolite Antakya, l’ancienne Antioche, où vit une forte communauté alaouite.